Le secrétaire administratif du parti de l’opposition ”Les Démocrates” Kamar Ouassagari, a manifesté son opposition à la désignation en conseil des ministres dernier, du rwandais Pascal Nyamulinda à la tête de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (Anip). Il l’a fait savoir sur l’Ortb le lundi 27 février 2023, au cours de l’émission 5/7 matin.
Comme de nombreux autres citoyens, le choix de Pascal Nyamulinda pour prendre les rênes de l’Anip n’a pas été du goût du député de l’opposition Kamar Ouassagari. Le gouvernement commettrait une énorme erreur en nommant un étranger à un poste si sensible du pays. « On n’admet pas que ce soit un non-béninois qui signe des documents engageant un béninois. On ne refuse pas qu’il y ait des compétences extérieures qui viennent accompagner le peuple béninois, mais ce qui concerne nos données d’état civil, je pense que le gouvernement devrait réfléchir par deux fois », a déclaré le député. Le secrétaire administratif du groupe parlementaire ” Les Démocrates” reste dubitatif. Il attire l’attention des uns et des autres sur une probable fuite de données, avec le rwandais aux commandes.
Pour Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, le choix ne s’est pas fait au hasard. Le profil de l’ancien maire de Kigali au Rwanda, est celui qui correspond au poste de Directeur de l’agence. L’homme aurait les aptitudes requises en la matière. Wilfried Léandre Houngbédji a précisé que « Celui qui a été nommé avait une longueur d’avance sur les autres parce qu’il a une expérience avérée en la matière. Il a géré notamment cette problématique déjà dans son propre pays. Ce qui n’est pas le cas de nos compatriotes dont les dossiers ont pu être examinés en conseil des ministres ».
Malgré cette explication, Kamar Ouassagari non convaincu a mieux à proposer au gouvernement. Selon lui, le gouvernement aurait dû prendre Pascal Nyamulinda en tant qu’expert de l’Anip, vu que le gouvernement pense qu’il a une longueur d’avance. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a affirmé, « Le Bénin a beaucoup de compétences. Nous avons été même des précurseurs dans la région en ce qui concerne le traitement des données d’état civil. Depuis le Ravec, Cps, Lepi, on a eu des personnes qui ont travaillé, qui ont la compétence, qui ont l’expérience, qui sont sollicités ailleurs mais on n’a pas pu trouver quelqu’un dedans ».
Cyrille Goudedji cède donc son fauteuil à Pascal Nyamulinda. Le sujet a suscité d’énormes réactions de la part des béninois, mais reste diversement apprécié.
Florent YAMA (Stg)
Ça n’honore pas notre pays