OEUVRES SOCIALES DE L’ONG SOMPEKIDS : De l’éducation à l’électrification rurale, le combat de Peter King

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OEUVRES SOCIALES DE L’ONG SOMPEKIDS

De l’éducation à l’électrification rurale, le combat de Peter King

Depuis plusieurs décennies, des réalisations non moins importantes sont perceptibles. L’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Sompekids se trouve aujourd’hui dans plusieurs domaines. De l’éducation des enfants à l’électrification des zones rurales du Bénin en passant par la fourniture d’eau potable, aucune action humanitaire ne lui échappe. La dernière, c’est l’installation de plusieurs minis centrales photovoltaïques dans les centres de santé des villages de Niarosson, Gounfarou et Guilmaro dans la commune de Kouandé. Le collège d’enseignement général de Guilmaro n’a pas aussi été épargné. Ainsi, six semaines après l’installation de ces joyaux, il faut dire que tout fonctionne à merveille.

Wahabou ISSIFOU

«La commune de Kouandé est une commune rurale dans laquelle les villages n’ont pas l’électricité courante. Donc il y a nécessité qu’on apporte de l’électricité dans les centres de santé, les collèges…», explique Camille Marcel, membre de l’Ong Sompekids.

«Après l’installation, on a vu que ça fonctionne normalement. On a la lumière 24heures sur 24. Jusqu’à présent on n’a pas un problème majeur, il n’y a pas de dysfonctionnement. Tout marche normalement», ce sont là les propos de Daniel Kékin, infirmier, chef poste du centre de santé de Niarosson. Selon lui, chaque lundi, il y a un agent d’entretien qui nettoie les panneaux pour éviter les problèmes.

Francis Audigier, secrétaire de l’Ong va poursuivre en précisant qu’ils ont déjà fait plusieurs installations dans les centres de santé et collèges. « Nous avons commencé dans la commune de Banikoara, à Sompérékou où nous avons équipé un centre de santé et un collège… Nous avons par ailleurs équipé Houngbèga dans la commune de Bohicon, un centre de santé et un marché de lampadaires solaires..», a-t-il ajouté. Et ce n’est pas tout. Selon lui, il y a d’autres actions qui sont menées par l’Ong. « Nous donnons de l’eau. Nous avons déjà fait ça dans le passé et nous ferons toujours davantage. Nous avons déjà équipé Banikoara de château d’eau. Nous ferons en sorte qu’à Sompérékou, qu’ils aient un super méga château qui va durer une vingtaine d’années avec une technologie assez avancée.», a indiqué Peter King, président de l’Ong Sompekids.

Quid du suivi des installations

«Le suivi des centrales photovoltaïques, habituellement se fait bien parce que nous prenons la peine de former un jeune du village ou quelqu’un du village qui est ailleurs, qui a fait l’entretien ou la maintenance…», a martelé Peter King.

Au nombre des attentes de l’Ong, il précise, «tout ce que j’attends des populations, c’est le fait de prendre soin de ce que nous leur offrons. Ce qu’ils nous demandent et qu’on leur a donné, qu’ils en prennent vraiment soin jusqu’au bout… S’ils en prennent soin, ça durera très longtemps ».

De l’éducation à l’électricité, juste un pas
«Nous sommes dans tous les domaines parce qu’on fait du social. On ne peut pas éduquer un enfant qui est malade. Donc il nous fallait de construire une petite clinique. On ne peut pas éduquer un enfant qui est nu. Il nous faut également les habiller. On ne peut pas éduquer un enfant qui a faim. Il faut que l’enfant soit en pleine forme, qu’il ait tous les atouts pour pouvoir l’éduquer », va t-il ajouter.
L’Ong Sompekids, est une Ong qui s’occupe des enfants. Des enfants, tous bords confondus selon Peter King. «Et nous avons une espèce de management de nos enfants. C’est qu’on a une priorité pour l’éducation des jeunes, des petites filles pour une égalité de chance entre les filles et les garçons.», a-t-il précisé

Quelques difficultés qui ralentissent le travail

« On a ce qu’on appelle quelques fois ce qui fait que les choses ralentissent. Par exemple, moi personnellement, il m’arrive souvent d’avoir besoin des visas parce que je m’occupe des enfants. Et l’enfant ne me téléphone pas pour me dire que je veux être malade, il ne fait pas signe. Je ne rêve pas de ça non plus parce que je ne suis pas médium. Quand l’enfant est malade, il faut que je sois là. Il faut que je débloque l’argent pour que l’enfant soit guéri très très vite et reprenne ses activités. Et des fois, ça me fait venir au Bénin, quatre, cinq, six fois par an. Et là, si j’ai un visa de un mois à chaque fois, il faut que je recommence. Des fois je fais dix visas par an, je crois que c’est beaucoup…j’aurais besoin de visa longue durée, souvent des visas de courtoisie. Et là, ça fait un débat… », a expliqué Peter King.

L’équipe de l’Ong autour du ministre Sacca Lafia

A l’endroit des différentes autorités

« Des autorités locales, qu’elles encadrent ceux qui s’en occupent parce que les autorités locales des fois lâchent, laissent les majors, les sages femmes et s’en vont… », a fait savoir Peter. Cependant, la collaboration n’est pas aussi mal que ça entre l’Ong Sompekids et les autorités locales et centrales. Comme le témoigne d’ailleurs Peter King, « je m’entends super bien avec les autorités. Je suis très bien reçu que ça soit dans les ministères, au palais, je suis reçu, le ministre également, très facilement ».

Les efforts reconnus par les populations

Il faut rappeler que plusieurs personnes sont intervenues dans l’installation des packs photovoltaïques dans la commune de Kouandé, notamment Mireille Audigier, mère de Francis Audigier, qui a fait un travail énorme en aidant dans le positionnement des panneaux. Des jeunes de l’Ong, Roufaï Alaza, Moutakilou Seydou et Blandine Lompo qui ont également contribué à l’évolution des travaux sur le chantier. Durant quatre mois d’exécution des travaux, il y a aussi quatre ouvriers venus de la commune de Banikoara qui ont passé tout leur temps sur tous les chantiers.

Les populations de Kouandé ont exprimé toute leur gratitude à leur endroit pour tous les efforts fournis et les ont encouragé à continuer sur cette lancée. Les autorités locales ont également adressé leurs félicitations à toute l’équipe de l’Ong Sompekids et de la Fondation Edf.

Quelques témoignages

Peter King entouré des enfants de l’Ong

Roufaï Alaza, étudiant en fin de formation du premier cycle en gestion des banques et en économie des finances internationales

« Si vous me demandez de citer les aides qu’il m’a apporté, c’est comme si vous me demandez de compter le nombre de cheveux qu’il y a sur ma tête. C’est incalculable ce qu’ils sont en train de faire pour moi en général….la cohabitation, c’est une belle synergie que nous menons parce que nous sommes une chaîne dans la famille Sompekids…l’Ong nous a tout donné. Donc nous avons intérêt, ce que nous pensons déjà, à faire de sorte que tout ce que l’Ong est en train de faire pour nous aujourd’hui, que nous puissions dans un avenir proche faire la même chose … »

Moutakilou Seydou, étudiant en deuxième année d’Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux (Ifsio) à l’Université de Parakou

«  C’est grâce à l’Ong je suis maintenant ce que je suis. En gros, c’est beaucoup d’aide parce que présentement là où je vis à Parakou, c’est l’Ong qui s’en charge. C’est l’Ong qui nous a logés. On est nombreux…juste après mon Bac, l’Ong m’a donné une moto pour que je puisse me déplacer sans aucun problème… »

Blandine Lompo, élève en classe de 1ère A1 au Collège Catholique les Hibiscus à Parakou

« Au départ, j’avais une amie qui connaissait monsieur Peter King. Elle m’a parlé de lui et moi j’ai voulu le rencontrer. Et vu que j’étais première de ma classe, Peter King a trouvé que c’était une bonne chose qu’il me prenne…l’Ong Sompekids m’a apporté beaucoup d’aide que je ne saurais citer. L’Ong m’a apporté tout ce dont j’avais besoin. L’Ong me donne tout, on est heureux ensemble… Je souhaiterais qu’après mon Bac, l’Ong continue à prendre soin de moi jusqu’à avoir mon doctorat en droit et en anglais … »

Ces mots des différents bénéficiaires constituent l’expression de soulagement des uns et des autres à partir des actions de l’Ong Sompekids. Et c’est cette satisfaction qui fait toute la joie du donateur Peter King. « J’aime beaucoup ce que je fais. Ça me fait plaisir. Je ne gagne pas ma vie à faire ça, je suis bénévole. Je gagne ma vie, je suis acteur, scénariste… », a-t-il conclu tout heureux.

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