ORGANISATION DES FILIÈRES COTON, SOJA, CAJOU, ETC PRODUITES AU NORD : À quand le tour de l’ananas, l’orange, la noix de palme et autres ?

1 an ago | Written by
55 068 vues
0 0

Aussi injuste que cela paraisse, il est paradoxal que depuis des décennies, l’État ne s’intéresse qu’à des filières produites uniquement dans le Nord Bénin. Au même moment, plusieurs autres filières en plein essor dans la partie méridionale du pays sont laissées à la guise des producteurs. Si l’organisation des filières vise le bonheur des producteurs, pourquoi l’État ne veut pas faire le bonheur des producteurs du Sud ? Cette injustice doit être corrigée.

Barnabas OROU KOUMAN BOK

L’État dans son rôle d’acteur agissant pour le grand bonheur du peuple, s’est donné pour mission d’organiser tous les secteurs d’activités afin que les populations puissent en tirer le plus grand profit. Tel est le cas dans le secteur agricole où depuis des décennies, plusieurs filières sont organisées permettant d’assurer à la fois l’autosuffisance alimentaire, l’épanouissement des producteurs ainsi que la survie des opérateurs économiques intervenants dans ces secteurs. Le coton qui a été l’une des premières filières a accueillir cette organisation au Bénin est aujourd’hui la première culture d’exportation et permet aux producteurs de jouir de leurs efforts, d’avoir des infrastructures routières, éducatives, sanitaires et autres. Récemment, les filières soja, noix de cajou et noix de karité ont bénéficié d’une attention particulière de la part de l’État qui a fixé les prix et a régulé les conditions de leur exportation. Ces mesures permettent aux agriculteurs de vendre cher leurs productions et d’en jouir convenablement. Depuis cette organisation, c’est la pluie et le beau temps du côté des différents acteurs.

Quid de l’ananas, des oranges, des noix de palme et autres ?

Pendant que les producteurs de coton, soja, noix de cajou et autres nagent dans le bonheur compte tenu de l’organisation de ces filières, ceux de l’ananas, de l’orange, de la noix de palme sont laissés pour compte. Aucune organisation de ces filières, occasionnant un laisser-aller qui ne profite véritablement pas aux différents acteurs. Le vendeur d’oranges est libre de fixer le prix de ses oranges et d’exporter où il veut sans être traité comme un dealer de drogue comme c’est le cas pour le soja. Le producteur de noix de palme est libre de fixer le prix de sa matière première et de la vendre à n’importe quel acheteur, qu’il soit béninois ou étranger.

Pourquoi cette injustice au sein d’un même pays ? Pourquoi l’État n’organise pas toutes les filières en même temps ? Pourquoi avons-nous l’impression que l’État s’intéresse plus aux filières d’une partie du pays que de l’autre ? Qu’ont fait les producteurs de coton, soja noix de cajou et autres pour mériter une telle attention ?

Article Categories:
A la une · Agriculture

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru