PARAKOU/CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE : Les professionnels des médias sensibilisés sur la promotion des droits humains

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Les professionnels des médias de Parakou ont célébré le mardi 3 mai 2022, la journée internationale de la liberté de la presse. Ainsi, au titre des activités prévues à cet effet par la section Borgou-Alibori de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin ( Upmb), figure l’organisation d’une rencontre d’échange à l’intention des hommes des médias sur les questions liées à leur corporation. C’est dans ce cadre qu’elle a initié avec le soutien de l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Amnesty International (Ai) Bénin, un café média au Caeb de Parakou. Une rencontre portant sur le thème “Promotion des droits humains” qui a permis à ces hommes des médias de faire l’état des lieux de la liberté de la presse au Bénin et d’apporter leur contribution pour une meilleure promotion des droits humains.

Samira ZAKARI

La liberté de la presse est en souffrance depuis quelques années au Bénin. C’est ce qu’il convient de retenir de l’état des lieux fait par les organisateurs du café média et les professionnels des médias eux-mêmes au regard de leurs conditions de travail et des derniers rapports publiés sur le Bénin par des organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme dont Ai. Cette rencontre a donc été une occasion pour les hommes des médias de se prononcer sans langue de bois sur les différents obstacles qui bloquent le journaliste dans l’exercice de son métier et en même temps, d’apporter leur contribution pour une meilleure promotion des droits humains.

Selon le coordonnateur de l’Upmb Borgou-Alibori Carlos Fernando Odi, « nous avons organisé cette rencontre des professionnels des médias dans le cadre du 3 mai afin de permettre à chacun de se libérer, de faire un examen de conscience pour voir comment nous évoluons, pourquoi nous régressons et que devons-nous faire pour évoluer. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, ça ne va pas en matière de liberté de la presse au Bénin ». Et pour inverser la tendance, Carlos Fernando Odi pense qu’il « revient à chaque journaliste de faire son autocritique. Aussi, les responsables des organes de presse ne doivent pas empêcher leurs journalistes d’exercer librement leur métier à travers les contrats qu’ils signent avec les particuliers, les politiques et autres. La course vers le matériel, l’argent fait partie des maux qui tuent la presse aujourd’hui ».

Des communications ont été animées par d’éminents professionnels des médias et responsables à divers niveaux d’Ai sur la notion de droit humain et réalité au Bénin, la liberté d’expression et les fondements juridiques, le dernier rapport d’Ai au Bénin, le code du numérique et les articles restreignant la liberté d’expression.

Il ressort de la communication de l’ancien vice-président de Amnesty International Bénin Jean-Eudes Gbaguidi sur la liberté de la presse que les béninois, que ce soit les professionnels des médias ou les citoyens lambdas ne sont plus libres de s’exprimer. Pourtant dit-il « la liberté d’expression fait partie des piliers essentiels sur lesquels la démocratie, une société de paix durable doit se fonder ». Il a précisé que néanmoins Amnesty International Bénin à travers les différentes pétitions adressées aux gouvernants, les rapports publiés régulièrement et autres actions sur le terrain, œuvre pour le respect des droits humains et la promotion de la liberté d’expression même si des efforts restent encore à fournir par l’État dans le sens du respect des différentes conventions ratifiées.

Dans sa communication sur le code du numérique et les articles restreignant la liberté d’expression, le journaliste Gaston Yamaro a partagé avec ses confrères, le contenu des quelques articles de ce code qui les limitent dans l’exercice de leur métier. Il n’a pas manqué de donner des conseils pour empêcher les hommes des médias de tomber dans le piège de ce code qui a déjà fait assez de victimes.

La séance a pris fin à la satisfaction de tous les participants qui ont pris l’engagement de jouer pleinement leur rôle pour permettre à la presse béninoise de retrouver ses lettres de noblesse d’antan. Aussi ont-ils émis le vœu que de pareilles rencontres soient régulièrement organisées par l’Upmb.

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