PARAKOU/DEGRADATION DU PONT DE DAMAGOUROU À BANIKANNI : Les riverains en danger

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Il n’y a qu’une voie qui mène à Damagourou au quartier Banikanni dans le deuxième arrondissement de Parakou. Malheureusement, au lieu d’être une source de sécurité et de quiétude, l’état du pont donnant accès à cette localité est devenu la principale source d’insécurité pour ses habitants. Et pour cause, ce pont situé à l’entrée de Damagourou est dans un état alarmant. Il s’effrite et se dégrade chaque année devenant de ce fait impraticable. Une situation qui expose les habitants, surtout les élèves qui doivent se rendre au Ceg Banikanni, à un vrai danger en cette période de saison pluvieuse. Les populations, larmes aux yeux, appellent les autorités au secours. 

Auriol AKPAKI (Stg)

Les habitants de Damagourou, un sous-quartier de Banikanni 3 dans le deuxième arrondissement de Parakou souffrent depuis quelques années à cause de ce pont. Censé permettre de canaliser les eaux du cours d’eau Dama, il n’est plus praticable. « Depuis plus de trois ans, nous sommes en train de souffrir autour de ce pont » a tristement laissé entendre Gilbert, professeur, habitant ce quartier. Et de poursuivre, « avec les activités liées à l’asphaltage, 85% des eaux de ruissellement passent par ce pont. Au point où lorsqu’il pleut on a du mal à traverser, parfois on est obligé de découcher contre notre volonté. Ce constat nous a amené à mener des démarches vers les autorités, mais elles arrivent, constatent et se retournent sans nous apporter de solutions fiables. L’année passée, nous avons eu un cas qui nous a marqué. Il y a un cohabitant qui, en voulant traverser, a été emporté par l’eau de ruissellement et ce n’est que 48h après que son corps a été retrouvé ».

Abondant dans le même sens, Ibrahim Issifou, un autre habitant du quartier s’est confié sur ces difficultés face à cette situation. « Franchement parlant, nous souffrons le martyre pour pouvoir franchir ce pont à l’aller comme au retour. Ce n’est pas facile, mais nous faisons avec. Chaque année, vu l’ampleur des pluies, surtout deux ans en arrière, le pont se dégrade de jour en jour » a-t-il laissé entendre.

Face à la saison des pluies qui a démarré depuis quelques semaines dans la cité des Koburu, l’on est tenté de dire que le calvaire des populations ne fait que commencer. Car, le pont déjà dans un état piteux va continuer par se dégrader sous l’effet des forts courants d’eau.

Selon Ibrahim Issifou, « de temps en temps, on cotise, on va voir le conseiller local afin de pouvoir toucher les autorités. On a mené des démarches et quand on s’approche de la mairie on nous fait savoir que la construction de ce pont n’est pas du ressort de la mairie d’autant plus que ça nécessite assez de moyens financiers. Donc la mairie nous fait savoir que c’est le gouvernement qui est censé nous construire cet ouvrage ».

Mais les habitants désarmés et ne sachant plus vers qui se tourner lancent un appel à l’endroit des autorités à divers niveaux. « On ne serait pas fatigué puisque c’est nous qui sommes demandeurs et puis nous passons régulièrement matin, midi, soir et nous avons nos enfants qui traversent pour aller au Ceg Banikanni. Donc à l’endroit des autorités, c’est qu’elles soient un peu regardantes, qu’elles puissent nous aider à aménager un tant soit peu le pont même si on n’a pas les moyens de réaliser une œuvre qui durera dans le temps. Cela permettra à la population de faire ses activités sans difficulté aucune », a lancé Gilbert avant d’inviter les populations à la vigilance. « Aux habitants du quartier, c’est de leur demander de savoir quand il faut traverser le pont surtout lorsqu’il pleut abondamment ».

Allant dans le même sens que ses prédécesseurs, Simplice, chef maçon dans le quartier a exhorté les autorités locales à ne pas oublier leur quartier et à leur venir au secours le plus tôt possible afin de leur permettre de souffler un tant soit peu.

Vivement que ces appels parviennent à toucher la sensibilité des autorités à divers niveaux.

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