PARAKOU/DÉVERSEMENT DES EAUX USÉES DOMESTIQUES SUR LA VOIE : Un acte sale qui menace la santé des populations

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La question de l’assainissement dans la cité des Koburu est très préoccupante. Impossible de traverser certains quartiers de la ville de Parakou sans inhaler l’odeur des eaux usées provenant des douches des ménages ou même récupérer avec ses chaussures des déchets provenant des puisards ou eaux de vaisselle. Les efforts fournis par les autorités municipales pour donner une image attrayante à la troisième ville à statut particulier du Bénin se retrouvent noyés par l’incivisme de certains citoyens.

En effet, il est fréquent de constater que certaines populations par manque de puisard, laissent couler les eaux de douche sur les voies. Ailleurs, malgré la présence de ces fosses septiques, les voies publiques deviennent le lieu de ruissellement de ces eaux une fois pleines. La pratique est plus perceptible dans les quartiers fortement peuplés comme Guèma, Dokparou, Yarakinnin et Yéboubéri. Pourtant, dans la culture africaine, on raconte que traverser l’eau de douche a des conséquences sur le plan spirituel.

Des conséquences

Selon Bona Mako, une ménagère au quartier Dokparou-Est, « lorsque tu prends un médicament traditionnel contre la sorcellerie par exemple et tu traverses les eaux de douche, cela peut annuler l’effet du produit ».

Sur le plan sanitaire, l’inhalation des odeurs des eaux usées peut indisposer et conduire à des vomissements. De même, les microbes provenant de ces lieux peuvent se poser sur les aliments non couverts et les ustensiles non protégés. Toute chose pouvant conduire à la diarrhée et même le choléra.

Par ailleurs, Parakou étant la troisième ville à statut particulier du Bénin, c’est son image qui est ainsi écornée par cette pratique qui pollue l’environnement.

Il urge que les populations prennent conscience que l’insalubrité fait partie des pratiques qui ralentissent le développement d’une localité. Nécessité de trouver d’autres alternatives pour évacuer les eaux issues des douches, car la santé des populations en dépend.

De même, la police sanitaire doit renforcer la lutte pour remettre les citoyens récidivistes sur le droit chemin.

Samira ZAKARI

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