La salle des fêtes du Lycée Mathieu Bouké (Lmb) de Parakou a servi de cadre d’une part à une séance de renforcement de capacités des responsables des lycées et collèges de Parakou sur les comportements déviants en milieu scolaire et d’autres part, pour la sensibilisation des apprenants de ce lieu du savoir sur les risques liés à ces comportements. Cette initiative émane du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (Mestfp) à travers la Direction de l’Enseignement Secondaire Général (Desg). Les travaux ont été conduits par le chef service de l’organisation scolaire et de la prévision de la Desg Roland Mesmin Agossadou et des représentants des structures partenaires notamment Plan Bénin, le ministère de la justice et celui des Affaires Sociales et de la Microfinance (Masm).
Samira ZAKARI
Cette activité dénommée « Appui à la prévention et à la lutte contre les comportements déviants en milieu scolaire » s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des projets prévus dans le Plan de Travail Annuel (Pta) de la Desg du Mestfp. Elle intervient suite à un constat.
Selon Roland Mesmin Agossadou, « des actes de déviances en milieu scolaire sont de plus en plus récurrents. Nous avons donc, sur initiative du Directeur de l’Enseignement Secondaire Général Edmond Hountondji, inscrit au Pta 2022 cette activité validée par notre ministre de tutelle Yves Kouaro Chabi qui a mis à disposition les moyens pour que nous puissions sillonner les établissements, procéder au renforcement de capacités des responsables administratifs et pédagogiques, et sensibiliser les apprenants sur les comportements déviants en milieu scolaire », a t’il expliqué tout en insistant sur l’importance de cette activité. « Il était important d’aller vers ces chefs d’établissements et renforcer leurs capacités car voyez-vous, les apprenants ont pris connaissance de l’interdiction du châtiment corporel en milieu scolaire. Dans un environnement pareil, les chefs d’établissements sont désarmés et ils ne savent plus comment prendre en charge ces cas de déviances observés en milieu scolaire ».
À cet effet, le ministère des affaires sociales et de la microfinance et Plan International ayant des mesures alternatives au châtiment corporel ont été associés. Des astuces ont donc été données aux chefs d’établissements pour la prévention des comportements déviants et les méthodes de règlements. De même, le procureur de la République près le tribunal d’Abomey Sourou Noël Houngbo représentant le ministère de la justice, a éclairé la lanterne des chefs d’établissements et des apprenants sur les risques auxquels ils s’exposent en cas de déviances en milieu scolaire et les textes encadrant le châtiment corporel.
Au terme de la séance, les participants se sont dits mieux outillés pour prévenir à l’avenir les comportements déviants. « Nous remercions la direction de l’enseignement secondaire général pour cette séance de renforcement de capacités à notre endroit. Ce thème développé vient à point nommé car il nous a permis d’être mieux informés des droits et devoirs de nos enfants et comment prévenir désormais les cas de déviances. Le procureur de la République présent à cette séance nous a conseillé de nous en tenir strictement aux textes pour protéger ces enfants et dans le même temps, les réprimer en cas de gaffe. Nous comptons déjà, de retour dans nos établissements, restituer cette séance à nos apprenants et enseignants afin que chacun joue son rôle pour lutter contre les comportements déviants en milieu scolaire », a rassuré Gouda Sabi Mekiré, directeur du Ceg Tinré à Parakou.
Il faut noter qu’après le lycée, la délégation s’est rendue aux Ceg Albarika et Guèma pour le même exercice de sensibilisation.
