PERSONNES DU TROISIEME AGE AU BENIN : Le dernier recours d’une jeunesse en danger

6 ans ago | Written by
0 0

PERSONNES DU TROISIEME AGE AU BENIN

Le dernier recours d’une jeunesse en danger

La vie de l’homme sur terre est faite de trois étapes majeures qui sont, l’enfance, la jeunesse et la vieillesse. Si les deux premières sont généralement celles qui retiennent plus d’attentions, la dernière étape de la vie est souvent sujette à des maux et des peines qui font souvent des personnes de cette catégorie, des rangées dans l’oubliette de la société. Ainsi, être vieux ou vieilles en Afrique n’est pas chose aisée. Cependant, les personnes du troisième âge continuent d’être d’une utilité sans pareille pour leur société. Elles constituent la clé de plusieurs maux qui accablent les jeunes et les enfants, même si pour la plupart du temps, elles sont innocemment traitées de sorcières.

Edouard ADODE

C’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle, dit-on. Cependant sous l’effet de la modernité, cette vérité tend à perdre tout son sens dans le monde d’aujourd’hui. Car le conflit de génération se renforce au quotidien faisant des personnes représentant l’ancienne corde la risée de la nouvelle. Ainsi, pour la plupart du temps dans les sociétés africaines, avoir une certaine longévité devient un problème. Car, les personnes du troisième âge qui a priori constituent des sources et des ressources pour la jeunesse, sont pour la plupart du temps stigmatisées de sorcières.

Alors on ne tarde pas à les ranger dans les placards de l’oubliette avec une volonté manifeste de les voir vite mourir pour avoir la paix. Ces femmes et hommes qui devraient être des fiertés pour leurs familles deviennent des abominations à cacher de tout regard étranger. Ils sont donc souvent parqués dans un coin de la maison. Nombreux sont ces jeunes qui ont de la peine à présenter leurs parents ou grands parents d’un certains âge à leurs amis. Pour eux, ceux-ci constituent une honte pour eux. Les paroles et les actes des personnes du troisième âge sont toujours peints d’infanteries ou de bizarreries par la jeune génération. Combien sont-ils ces pépés et mémés qui vivent dans des hangars des villages ayant pour tout vêtement des haillons, gagnant péniblement leur pitance grâce à la générosité de quelques personnes inconnues ; au moment où leurs propres progénitures se la coulent douce dans des maisons de luxe avec des titres ronflants dans les villes ! Situation paradoxale !

Ces derniers attendent les obsèques de ces géniteurs pour sortir la grande artillerie de gaspillage et de larmes de crocodile.

La vieillesse, le mal nécessaire pour la vie

Si la vieillesse est considérée comme un mal pour les jeunes, elle mérite néanmoins d’être atteinte. Car, des trois étapes de la vie de l’homme sur terre, la dernière est la synthèse de toutes les deux autres et à ce titre, une personne du troisième âge est un cumule d’expériences, de joies et de peines qui doivent édifier la jeune génération. Quelles que soient les situations qui se présentent aujourd’hui à la jeunesse, les vieilles personnes ont toujours une clé pour les débloquer. Ces personnes qui sont de véritables encyclopédies vivantes méritent attention et considération afin qu’elles ne retournent pas dans leur dernière demeure sans avoir tout livré avec joie à la jeune génération. Car « si jeunesse savait, vieillesse pouvait ».

Quotidien Daabaaru, le leader de la presse écrite dans le septentrion 

Article Categories:
A la une · Dossier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru