Pôle de développement agricole 4: le projet Biodev2030 phase 2 lancé pour conserver la biodiversité

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Le projet Biodev2030 phase 2 et dialogue multi-acteurs pour l’identification d’actions prioritaires sur la biodiversité dans le Pôle de Développement Agricole 4 (Pda 4) a été officiellement lancé le mercredi 18 juin 2025, à Parakou. Il est mis en œuvre au Bénin par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (Uicn) et coordonné par Expertise France avec le financement de l’Agence Française de Développement (Afd). C’est à travers un atelier qui mobilise experts en environnement, Ong, enseignants-chercheurs, institutions Étatiques, privées et bien d’autres. Il va permettre de produire une liste d’actions prioritaires identifiées dans le cadre du dialogue multi-acteurs afin de réduire la pression sur la biodiversité au niveau du Pda 4.

Wilfried AGNINNIN

La biodiversité est menacée et sous pression. Au niveau du Pda 4, les pressions que subissent les forêts classées, la dégradation des sols, la baisse de fertilité, l’érosion de la faune et les pratiques agricoles non durables rappellent l’urgence d’agir. Et pour renverser la tendance, il faut agir le plutôt que possible. C’est donc le bien-fondé de cette nouvelle phase de ce projet, qui vise à contribuer à la mise en œuvre de l’Accord de Kunming-Montréal, en favorisant l’émergence de pratiques productives ‘’nature-positives’’.

En prenant la parole, le Chargé de programme Sénior du projet Biodev2030 phase 2 au Bénin auprès de l’Uicn, Vincent Lodoun Atchou a rappelé que ce projet s’inscrit dans un engagement commun de 15 pays dont le Bénin, à transformer les pratiques économiques vers des modèles compatibles avec la nature. «L’Uicn œuvre, avec ses partenaires, pour faire progresser le développement durable et construire un monde juste qui valorise et conserve la nature. À travers un vaste portefeuille de projets déployés à l’échelle mondiale, nous allions rigueur scientifique et savoirs locaux pour restaurer les écosystèmes, inverser la perte de biodiversité et améliorer durablement le bien-être des populations», a-t-il fait savoir. Selon lui, le choix du Pda 4 comme territoire pilote vise à bâtir un modèle territorial où développement économique, résilience sociale et préservation des écosystèmes s’enrichissent mutuellement. Tout en saluant l’engagement manifeste du gouvernement béninois, de la Dgefc et de l’ensemble des parties prenantes, Vincent Lodoun Atchou a réaffirmé l’appui de l’Uicn aux acteurs territoriaux pour identifier les leviers de transformation afin «de construire un avenir où la biodiversité est perçue non comme une contrainte, mais comme un moteur de développement territorial».

Présidium

Dans son discours de lancement, le Représentant du Directeur Général des Eaux, Forêts et Chasse (Dgefc), Léon Fatondji a souligné que le Bénin, à travers son engagement dans l’accord de Kunming-Montréal en 2022, a clairement exprimé sa volonté de faire de la biodiversité un axe central de son développement. «L’atelier que nous lançons aujourd’hui est un jalon important : il doit nous permettre d’identifier collectivement des instruments de politiques publiques plus efficaces, de promouvoir des pratiques productives ’’nature-positives’’, et surtout, de construire ensemble des projets concrets, porteurs de transformation durable pour notre territoire. (…). Que la phase II du projet Biodev2030 phase 2 soit un catalyseur de changement pour la biodiversité au Bénin et au-delà», a-t-il laissé entendre. Il a, pour finir, remercié l’Uicn et l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Bénin dans cette démarche ambitieuse avant d’appeler à un engagement collectif pour faire du Pda 4 un modèle de transition écologique et de résilience territoriale.

Selon le Point Focal de la Convention sur la Diversité Biologique (Cdb), le Capitaine-Major Augustin Orou-Matilo, les acteurs avaient déjà identifié les causes de la perte de la biodiversité au Bénin qui sont l’agriculture, l’utilisation biologique des ressources naturelles et l’urbanisation. Ainsi, les deux premières causes ont été retenues dans le cadre de la phase 2 du projet Biodev2030. «Actuellement, nous sommes à la phase des consultations afin de s’accorder avec les acteurs de façon très claire sur l’ensemble des actions à mener qui peuvent nous permettre de sortir de cette situation. Il faut donc choisir parmi tout ce qui se fait aujourd’hui, les actions qui sont dignes d’être répliquées dans le cadre de la perte de la biodiversité», a-t-il fait remarquer.

De son côté, le Président du haut conseil des chasseurs du Bénin El-Hadj Seidou Mama Harouna a pris l’engagement de jouer sa partition en collaboration avec les membres de son association pour la conservation de la biodiversité.

Des autorités forestières présentes

A noter qu’au terme des activités, un projet à grand échelle sera formulé.

 

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