Depuis son vote le 13 mars 2025, la loi portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle au Bénin fait objet de réelle polémique. Des réactions fusent de partout au sein de l’opinion publique et surtout de la part des acteurs du secteur, traitant cette loi d’exclusive. Mais contrairement à ce qui est dit ou pensé, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a rassuré les uns et les autres du bien-fondé de cette loi qui vient mettre en lumière la chefferie traditionnelle et lui donner sa place méritée. C’était lors du point conjoint du conseil des ministres du mercredi 26 mars 2024.
Dans ses propos rapportés par « La Nouvelle Tribune », le secrétaire général adjoint du gouvernement a fait savoir que l’objectif de la loi n’est en aucun cas de dissoudre des royaumes ou chefferies. Elle s’inscrit plutôt dans la reconnaissance juridique de ces royaumes. Ainsi, des critères sont désormais fixés pour une reconnaissance légale de ces entités. Ceci dans le cadre de la valorisation et la modernisation de ce riche patrimoine du pays.
En effet, avec la nouvelle législation, c’est 16 royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. Une classification qui n’est pas bien accueillie surtout par les royaumes ne se retrouvant pas sur la liste. D’ailleurs, après le vote de la loi, certains élus parlementaires comme le député Arifari Bako ont alerté sur des imperfections contenues et qu’il faudrait corriger pour éviter d’éventuel interprétation à tout va de cette mesure.
Mais de son côté, Wilfried Léandre Houngbédji précise que, «la loi n’emporte aucun royaume».
Samira ZAKARI