POLITIQUE DANS LA HUITIÈME CIRCONSCRIPTION ÉLECTORALE : Qui pour dire à Faridath Assouma d’aller doucement ?

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La politique est un ring où les moyens seuls ne suffisent pas pour arriver à gagner le combat. Et mieux, la huitième circonscription électorale est très particulière et a des rituels obligatoires qu’il faut faire pour passer d’une étape à une autre. Il y a des fétiches sur lesquels il faut verser de l’huile, les vénérer à la limite ou à défaut, éviter de leur manquer de respect pour pouvoir passer. Mais Faridath Assouma, nouvelle femme politique, descendue de nulle part semble bafouer plusieurs de ces règles politiques pendant qu’elle pose ses premiers pas en politique.

C’est trop facile ce chemin qu’elle emprunte et elle même devait pouvoir se poser la question de savoir si c’est si facile et l’amazone Mèmounatou Sinimbou n’a pu jamais se faire élire maire encore moins adjointe à Parakou malgré tous les atouts à un certain moment de sa vie et son combat politique. La politique est si facile et Bienvenu Babatoundé, Mahmoud Guerguisse, Adiza Harouna, Fadel Kabassi, Mariétou Tamba, Prosper Ayéna, Kadri Gandé Batta, Sylvestre N’Tcha, Inoussa Bio Orou et autres jeunes sont encore à cette étape ? Faridath Assouma devrait se poser cette question même si à ces jeunes, je reproche une inaction coupable.

Voilà une jeune dame claire et très belle, qui apparaît de nulle part et se positionne comme leader du Bloc Républicain au point de bousculer l’organigramme du parti. Une jeune femme qui tient un discours, à la limite, insultant à l’endroit de ses aînés qu’elle prétend vouloir remplacer.

Mais visiblement il n’y a personne pour lui dire d’aller doucement. L’expérience politique de chacun des acteurs politiques du Bloc Républicain de la huitième circonscription électorale qu’elle prétend vouloir remplacer à savoir: Gbadamassi, Adambi, Toko, Sinimbou, Baba Moussa etc, peut équivaloir son âge. Et quand on est face à ces monuments, on contrôle son langage ; quelque soit le soutien politique, social et financier que l’on a derrière soi. Cela fait partie des traits de caractère d’un jeune qui peut assumer le poids du pouvoir. Cela permet de savoir ce que sera un jeune après qu’on lui aurait donné le pouvoir. Tel l’enseigne un proverbe Baatonu “si un bois tordu couché, brûle, sa cendre sera également tordue”. Autrement dit, telle est une personne à sa jeunesse, ainsi elle sera à sa vieillesse. Indexer directement une aînée en politique dans une assise nationale sur un sujet concernant sa vie privée par exemple, ne fait pas de vous un jeune courageux, mais un jeune sans discernement.

Des jeunes ont mené des luttes lors des élections législatives et communales passées dans la huitième circonscription électorale. Ces jeunes sont connus et sont encore là et observe ce qui va se passer en termes de positionnement.

A la vérité, il faut reconnaître que Faridath Assouma a plusieurs atouts qui si elle sait s’y prendre pourraient faire d’elle une femme politique qui pourra faire long feu en politique. Il s’agit de sa jeunesse, son élégance, son intelligence et son caractère ambitieux. Cependant elle doit revoir sa stratégie et son allure de marcher sur ceux qui étaient là depuis des années pour se hisser au sommet.

Les murs ont des oreilles et les briques parlent, l’entourage aussi parle et le sourire qui s’affiche sur le visage des vétérans et d’autres jeunes à chaque fois que des défis sont lancés n’est pas signe d’approbation Faridath Assouma, non du tout pas.

À bon entendeur…

Barnabas OROU KOUMAN BOK

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