POUR LA PROPRETE DES PLACES PUBLIQUES DE PARAKOU, : Toko doit mettre le pied sur l’accélérateur 

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POUR LA PROPRETE DES PLACES PUBLIQUES DE PARAKOU,

Toko doit mettre le pied sur l’accélérateur 

La ville de Parakou dispose de plusieurs places publiques, les unes aussi attrayantes que les autres. Cependant, l’entretien de ces lieux de rassemblement laisse à désirer. Le projet d’installation des poubelles dans ces places, annoncé depuis toujours par les autorités locales peine toujours à prendre corps. Mieux, les associations de femmes qui étaient chargées du nettoyage de ces espaces ont arrêté leur activité. Les Ong et associations de développement qui également se donnaient pour mission l’assainissement des places publiques ne sont presque plus d’actualité. Or, les places publiques jouent un rôle important dans une ville et présentent plusieurs avantages. L’autorité municipale se trouve dans ce contexte, être la seule personne capable d’agir pour l’assainissement de la ville de Parakou et ses places publiques.

Wilfried AGNINNIN

Place Hubert Coutoukou Maga, Bio Guerra, rond point Papini, la place Abdoulaye Issa, Al’Houda, rond point Aérodrome et autres. Toutes ces places constituent un fort potentiel pour le développement de la ville. C’est aussi des endroits publics qui permettent de créer des traits d’union entre amis. Alors pour une meilleure jouissance des avantages de ces places, leur salubrité ne doit pas être marchandée. Ainsi, l’implication active des autorités locales en vaut pleinement la peine. Celles de la ville de Parakou fournissent des efforts dans ce sens mais, ces efforts sont pour l’heure loin de combler les attentes des parakois. Le projet d’installation des poubelles dans les places publiques longtemps annoncé par la municipalité de Parakou n’est toujours pas une réalité.

Assez de plans d’action pour peu de résultats

Reçu le 6 juin dernier dans le cadre de la journée mondiale de l’environnement sur fraternité Fm de Parakou, le directeur du foncier et de l’environnement de la mairie Mikaïlou Sidi Mama Chabi a fait savoir que la municipalité a mis en place plusieurs plans pour une gestion efficace des déchets solides dans la ville de Parakou. Au cours de cette émission, il a annoncé que le redéploiement des poubelles dans les places publiques sera une réalité dans quelques semaines. Mais après, trois mois c’est toujours le statu quo.

Certains citoyens rencontrés dans une place publique de la ville déplorent l’inexistence des poubelles au niveau de ces places. Ils invitent la mairie à doter ces lieux de poubelles afin de les maintenir plus attractifs et prévenir les risques de maladies. « Nous invitons les autorités à installer les poubelles dans les places publiques de la ville pour nous permettre de respirer de l’air pur. Les visiteurs jettent un peu partout des déchets surtout des sachets après avoir mangé », a décrié Roger rencontré à la place publique Bio Guerra.

Selon Mikaïlou Sidi Mama Chabi, il faut une politique de redéploiement des poubelles dans les places publiques de Parakou. « Effectivement nous en avons en stock, mais a un moment donné, il fallait quand même essayer de prendre du recule et de voir quelle est la meilleure politique pour pouvoir effectivement gérer ces poubelles », a-t-il fait savoir. Selon Mikaïlou Sidi Mama Chabi les places publiques créées lors du contournement et de la traversée de la ville de Parakou, ne sont pas directement sous la gestion de la mairie.

Association de jeunes, femmes et Ong au ban des accusés

Autrefois pour l’entretien des places publiques, des campagnes de salubrité s’organisaient régulièrement les week-ends dans les quartiers. Pour le président de l’association économique, sociale et culturelle de Parakou Abdoulaye Salissou la mobilisation pour l’entretien des places publiques révèle non seulement des pouvoirs publics mais aussi de l’organisation des jeunes et femmes sous l’impulsion des hommes politiques. Selon lui, autrefois, une campagne de salubrité s’organisait tous les samedis de chaque mois. Mais cette action salutaire n’existe aujourd’hui presque plus. A en croire Abdoulaye Salissou l’accompagnement des autorités fait défaut pour que l’initiative prenne corps à nouveau. « On avait fait l’option de relancer les campagnes de salubrités et on a mené un certain nombre d’activités. A l’époque on avait rencontré l’autorité municipale pour lui expliquer le bien-fondé de l’initiative afin qu’elle nous accompagne…on a pensé que ça allait prendre mais on n’a pas eu l’accompagnement nécessaire ce qui fait que la chose n’a pas marché », a-t-il déploré.

Il est vrai que la mairie mène des actions pour maintenir ces places saines et propres, mais il revient aux associations de jeunes, femmes et Ong d’accompagner l’initiative. D’ailleurs ce sont les jeunes qui jouissent de ces places au premier rang à travers leurs rencontres d’amitié et de distractions. Ils doivent garder propre ces endroits au lieu de les polluer. Selon les dires du président de l’association économique, sociale et culturelle de Parakou Abdoulaye Salissou, trois groupes de jeunes à raison d’un par arrondissement ont reçu des matériels de nettoyage pour assainir leur cadre de vie. Dans le 1er arrondissement c’est l’association des jeunes du quartier Camp-Adagbè qui a bénéficié de ces matériels, au niveau du 2ème c’est le quartier Zongo Zénon qui a été choisi de même que l’association des jeunes du quartier Ganou dans le 3ème arrondissement. Après l’acquisition de ces matériels, seule l’association des jeunes du quartier Camp-Adagbè a pu mener une journée de salubrité.

Pour le directeur du foncier et de l’environnement de la mairie de Parakou, il va falloir intensifier des actions de sensibilisation sur les bonnes pratiques de l’assainissement. « Il faut travailler le mental des populations pour qu’elles changent de comportement », a-t-il indiqué. Selon Abdoulaye Salissou les jeunes doivent prendre conscience de l’ampleur que prennent les déchets au niveau de leur cadre de vie. A l’en croire le recrutement des jeunes et femmes pour l’entretien des places publiques permettra de réduire le taux de chômage.

Pour une meilleure attractivité des places publiques de la cité des Koburu, il est nécessaire que le maire Charles Toko donne un coup d’accélérateur au projet d’installation des poubelles dans ces lieux afin de résoudre un temps soit peu le problème d’insalubrité auquel sont confrontés les usagers.

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