La cité des Bona Keri a connu mercredi 21 août 2024, le lancement des activités du projet «Autonomisation des femmes et des filles pour la lutte contre le changement climatique». Financée par l’Organisation Non Gouvernementale (Ong) Oxfam à travers les fonds globaux, cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme de Coopération Volontaire Égalité En Action (Pca Eea). C’était en présence de plusieurs autorités de la ville, des bénéficiaires et bien d’autres.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
Le changement climatique fait partie intégrante des questions les plus préoccupantes au Bénin. Vu les effets que ce phénomène a sur la production agricole, alimentaire et bien d’autres, il urge de prendre des mesures idoines pour y faire face. C’est bien ce que Roajelf Bénin et l’Ong Oxfam ont compris en initiant une formation en agriculture biologique à l’endroit des femmes de la commune de N’Dali centre, Ouénou et Sirarou. Il s’agit dans un premier temps, d’une formation sur les techniques de l’Association Villageoise d’Épargne et de Crédit (Avec) qui va permettre aux femmes bénéficiaires, de savoir comment s’organiser en milieu rural pour épargner et se faire des crédits. Dans un second temps, il est question des pépinières et des jardins hors sols pour permettre à ces dernières, de produire des légumes et fruits bio en utilisant le compost.
Dans son allocution, la directrice exécutive de Roajelf Bénin Mariette Montcho a fait savoir que les filles et les femmes subissent des défis liés au changement climatique. Elle a aussi souligné que «Le sol se dégrade de jour en jour en raison des pesticides que nous utilisons». C’est donc la raison pour laquelle, il faut selon elle, outiller davantage les femmes sur des techniques biologiques respectueuses de l’environnement. Ce faisant, elles pourront se «mettre ensemble pour devenir une force en termes de crédits, d’autonomisation et d’impact». Elle a fait savoir par ricochet, que Roajelf Bénin espère que ces dernières aillent jusqu’au bout à travers ces nouvelles compétences afin que la restauration de l’environnement soit une réalité. Pour finir, Mariette Montcho a traduit toute sa gratitude à l’Ong Oxfam qui n’a ménagé aucun effort à soutenir cette initiative.
Pour Nathalie Patia, chargée de programmes de l’Ong Oxfam, 74 femmes et jeunes filles seront impactées par le projet. Elle continue en notifiant que l’environnement fait partie des axes transversaux de l’Ong Oxfam. «La durabilité environnementale fait partie des axes sur lesquels nous travaillons», a-t-elle confié. A l’en croire, cette initiative est une occasion pour eux, de trouver des solutions innovantes et adaptées afin de soulager ne serait-ce qu’un peu, les femmes et les jeunes filles. Ainsi, elle a invité les bénéficiaires de ce projet à s’intéresser à cela pour une pérennisation des acquis.
Le maire Daouda Saka Méré a mentionné que la commune de N’Dali n’est pas épargnée par les affres du changement climatique. Pour lui, en organisant ces séries de formation à l’endroit des femmes de sa commune, les différents partenaires techniques et financiers œuvrent ainsi pour le renforcement de la vie sociale dans les foyers. Car pour lui, le pilier de la famille, c’est la femme. «Si vous qui êtes les premiers, les modèles, vous n’avez pas bien fait, vous avez fait perdre la chance aux arrondissements qui n’en ont pas bénéficié». C’est sur ces mots que le maire a invité les femmes bénéficiaires à suivre avec assiduité la formation afin que tous les arrondissements de la commune en bénéficient. Tout en soulignant qu’en prenant au sérieux cette formation, ces femmes sont en train de l’aider à faire ce qu’il devrait faire, le maire a rassuré ces dernières que le soutien du conseil communal ne sera pas marchandé quant aux activités de Roajelf à N’dali. «Nous en ferons un bon usage afin que dans les jours à venir, les changements puissent être remarquables au niveau de notre couvert végétal», a conclu Daouda Saka Méré.
Il faut noter qu’au terme de la cérémonie, les bénéficiaires ont reçu des matériels composés de pelles, arrosoirs et bien d’autres. Lesquels matériels sont adaptés à leurs différentes activités.
