Les participants
L’Association pour la Promotion des Initiatives de Développement Durable (Apidev) avec le soutien financier de l’Association pour la Promotion de l’Elevage en Savane et au Sahel (Apess), a organisé un atelier départemental de concertation sur la transhumance apaisée dans le Borgou. C’est la salle de conférence de la préfecture de Parakou qui a servi de cadre à cet atelier le mardi 29 décembre 2020. Etaient présents, les acteurs intervenant dans le domaine de l’élevage en général et de la transhumance dans le Borgou en particulier notamment les élus locaux et communaux du Borgou, les membres de la direction départementale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche et celui du cadre de vie, le représentant du Directeur Départemental de la Police Républicaine (Ddpr) du Borgou, de l’Agence Territoriale pour le Développement Agricole (Atda) 4. Les participants ont, au cours de l’atelier, été outillés sur les stratégies à mettre en œuvre pour le bon fonctionnement des comités départementaux de la transhumance au Bénin et sur les nouvelles dispositions qui régissent cette activité pastorale.
Samira ZAKARI
Mettre les acteurs intervenant dans le secteur de la transhumance du Borgou au même niveau d’information par rapport aux nouvelles dispositions et le code qui structure ce secteur au Bénin. C’est l’objectif de l’atelier départemental de concertation sur la transhumance apaisée dans le Borgou. Le gouvernement béninois ayant désormais interdit la transhumance transfrontalière, il était important de mettre au courant les éleveurs et autres acteurs pour éviter tout dérapage.
Le président de l’Apess-Bénin Adamou Mama Sambo a, dans son discours d’ouverture, fait savoir que « vu que nous rentrons dans la période de la mobilité de la transhumance, il est de bon ton que les acteurs qui sont concernés par cette thématique, puissent se retrouver et accorder les violons sur les nouvelles dispositions qui sont prises par rapport à la gestion de cette transhumance ». Il a, par ailleurs, remercié la préfecture pour sa disponibilité sa faille à accompagner toutes les initiatives qui concernent la question de la transhumance. Adamou Mama Sambo a également pris l’engagement au nom de tous les participants, d’œuvrer pour le bon déroulement de la campagne de transhumance qui démarre ce mercredi 30 décembre 2020.
À en croire le chargé de pastoralisme de l’Apidev Ong Yacoubou Boni, pour l’accompagnement des comités départementaux de la transhumance, l’Apidev a été déléguée par Apess-Bénin pour venir en appui aux bénéficiaires notamment, la préfecture et les mairies dans l’animation des comités de cadre de concertation pour une meilleure organisation de la mobilité des animaux. Au cours de l’atelier, deux communications ont été animées par le communicateur principal Yacoubou Boni. Dans la première qui porte sur les concepts agropastoralisme et les enjeux, les participants ont été outillés sur le but précis de la mobilité du bétail à l’intérieur du pays et sur les dispositions à prendre pour une bonne cohabitation entre agriculteurs et éleveurs au cours de cette période.
La seconde communication intitulée » stratégies de mobilisation des ressources pour le fonctionnement des comités » s’est focalisée sur les textes régissant les comités départementaux. « On a rappelé aux élus, l’existence des cadres légaux pour le fonctionnement de ces comités. Suite à certains diagnostics, il s’est révélé que le véritable problème que les comités ont, c’est les ressources pour leur fonctionnement. On a donc montré à ces cadres, les potentialités qu’elles ont pour fonctionner », a expliqué le chargé de pastoralisme de l’Apidev Ong.
Au terme des différentes communications, les participants ont posé des préoccupations, mais également fait des suggestions pour une transhumance apaisée au Bénin. Le représentant du Ddpr Célestin Gbédé a pour cela, rassuré de la disponibilité de la police républicaine, à jouer sa partition pour l’atteinte des objectifs. Célestin Gbédé a également invité les différents acteurs à respecter la mesure du gouvernement qui interdit la transhumance transfrontalière et à aider les forces de l’ordre sur le terrain à jouer leur rôle.
Les élus communaux présents ont également de leur côté salué l’initiative et se disent enfin prêts à jouer le rôle qui est le leur pour le bon fonctionnement des comités et la lutte contre les conflits entre agriculteurs et éleveurs.