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Présentation d’excuses publiques d’Akponna: les voix réclament l’indulgence du Président Talon

Présentation d’excuses publiques d’Akponna: les voix réclament l’indulgence du Président Talon

Le Ministre Kegnidé Paulin Akponna, limogé il y a quelques jours, n’a pas manqué après cet épisode sombre de sa vie, de présenter ses excuses au peuple béninois, au Président Talon et son prédécesseur Samou Seidou Adambi. Serait-ce déjà tard ? Puisqu’une convocation a été déposée contre lui devant la justice par l’ex Ministre Adambi, de l’énergie, de l’eau et des mines. Si l’homme qui a traité son prédécesseur de presque tous les noms d’oiseaux à Parakou lors d’une sortie très médiatisée, arrive à reconnaître des erreurs et à implorer le pardon de tous, c’est peut-être qu’il souhaite se rattraper. Dans ce sens, des voix se font entendre, implorant à leur tour, le pardon du Chef de l’État Patrice Talon sur ce cas. Et si finalement le Pardon n’était plus une faute ?

La Rédaction

Fautif sur ses propos peut-être, mais Akponna est-il coupable du coup de tous les chefs d’accusation qui sont portés à son encontre par la multitude de critiques ? Après son mea-culpa, Paulin Akponna vient de se rendre compte de la grosse bombe qu’il a lâchée et de l’étendue des dégâts. Destitution de son poste de Ministre, désavouement public de son parti politique, convocation devant la justice, Paulin Akponna a pris cher pour ses propos jugés un peu trop déplacés contre la gestion de son prédécesseur Samou Seidou Adambi. C’est pourquoi l’homme n’a pas hésité une seconde à reconnaître les griefs qu’il auraient créés à l’encontre de son prédécesseur et à son gouvernement. Dans ce sens, le Président Patrice Talon est sollicité pour jouer la carte de l’indulgence afin d’accepter les excuses nationales de son ministre d’il y a encore quelques jours.

Le 21 juin 2025, Akponna avait vivement dénoncé ce qu’il qualifiait de « siphonnage du budget national », ciblant implicitement son prédécesseur Samou Seidou Adambi. Il l’avait accusé de malversations, le traitant notamment de «délinquant de la République», de « politicien véreux sans foi ni loi » et évoquant des dépenses «de plusieurss dizaines de milliards de Fcfa». Le Bloc Républicain (Br), parti politique d’Akponna, s’en est distancié : il a insisté sur le fait qu’aucun mandat officiel n’avait été confié à l’ex-ministre pour parler au nom du parti, et a appelé à la retenue et à l’unité. De son côté, le gouvernement, par la voix du porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji, a précisé que Akponna n’avait jamais transmis de rapports écrits à l’exécutif, et devait à présent coopérer pleinement avec la justice pour présenter ses preuves.

Suite à ces accusations, Samou Seidou Adambi a déposé une plainte pour diffamation. Une citation directe a été signifiée à Akponna le 27 juin, avec une convocation à comparaître devant le tribunal d’Abomey‑Calavi fixée au 16 juillet 2025 .

Dans un communiqué diffusé le 28 juin 2025, Akponna a exprimé ses regrets envers le Chef de l’État, le gouvernement et Samou Adambi, reconnaissant la gravité de ses propos. Certains observateurs perçoivent cette démarche comme un appel à l’indulgence du Président Talon. Ce pardon public pourrait-il atténuer les répercussions politiques et judiciaires ? Cette hypothèse est défendue par des voix qui estiment que le pardon, lorsqu’il est sincère, devrait permettre de tourner la page.

Et si le Pardon n’était plus une faute ?

Le geste de repentance d’Akponna soulève une question plus universelle : est-ce que demander pardon doit forcément être perçu comme une faiblesse ou la preuve d’une faute irréversible ? À l’approche de la date de l’audition judiciaire, le Bénin est témoin d’un débat aux enjeux éthiques et politiques : accorder le pardon à un ancien ministre à la dépense verbale excessive, ou au contraire, exiger une réparation pleine et entière ? Le jugement du tribunal d’Abomey‑Calavi, prévu le 16 juillet prochain, apportera peut‑être une réponse. Mais pour l’instant, plusieurs voix souhaitent une accalmie et un retour au pardon de la part du Chef de l’État, et que la plainte de Samou Seidou Adambi soit retirée pour un règlement plutôt à l’amiable.

La Rédaction

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