PROCHAINE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU BÉNIN : Les grandes incertitudes de 2021 . Patrice Talon sous pression ? .Quid des candidatures de l’opposition ?

4 ans ago | Written by
23 164 vues
0 0

 

Le premier mandat de Patrice Talon à la tête du Bénin égraine ses derniers mois annonçant petit à petit une nouvelle page électorale. Une élection majeure qui verra le renouvellement ou non de l’exécutif du Bénin. Au regard du contexte politique actuel, il est clair que les électeurs n’auront pas droit à la pléthore de candidature à laquelle ils sont habitués depuis 1991. Cependant, de grandes incertitudes planent autour des éventuelles candidatures des différentes chapelles politiques à même de présenter des candidats à ce rendez-vous.

Edouard ADODE

Dans quelques mois, les béninois se rendront pour la septième fois consécutive à l’ère du renouveau démocratique dans les urnes pour l’exercice de l’un de leurs droits constitutionnels, il s’agira de la septième élection présidentielle démocratique. Cette élection qui s’annonce très palpitante au vue du climat sociopolitique qui prévaut actuellement au Bénin, comporte au même moment de grandes inquiétudes préjudiciables à la démocratie.
Ainsi, selon les dispositions du nouveau code électoral en vigueur au Bénin, ne pourront être candidats à une élection présidentielle que les candidatures parrainées par au moins 16 élus (maires et ou députés). Par conséquent, à l’état actuel des choses, seuls les deux partis de la mouvance pourront espérer avoir de candidats à ces joutes.
Et encore là, se pose le problème du parti qui portera le chef de l’État Patrice Talon entre les deux. D’ailleurs sur la question certaines personnes pensent déjà à une éventuelle coalition entre les deux blocs présidentiels. Une coalition qui permettra d’avoir Patrice Talon comme candidat au poste de président et Abdoulaye Bio Tchané comme vice-président selon les termes de la nouvelle constitution. Ce qui permettra sûrement à la mouvance de fédérer ses forces pour contrer le probable candidat de l’opposition.
Il est également prévisible que Patrice Talon respecte sa promesse de 2016 en renonçant à se représenter en 2021 malgré des voix qui s’élèvent déjà pour susciter sa candidature. Ce qui permettra à chaque parti de la mouvance d’avoir son candidat pour un combat fraternel en absence de la candidature de l’opposition.
C’est surtout à ce niveau que se trouve la plus grande inquiétude qui pourrait porter préjudice à la démocratie béninoise. Si l’élection présidentielle devrait se dérouler dans les conditions actuelles, l’opposition ne pourra pas avoir un candidat. Tout simplement parce que le seul parti de l’opposition qui pourrait espérer quelque chose n’a que sept maires et zéro député. Or, il lui faut au moins 16 signatures de maires et ou de députés pour valider sa candidature.
Une situation qui semble dresser le lit à une élection sans la participation de l’opposition. Ce qui pourrait faire ressurgir les démons de 2019.
Au même moment, l’ancien président de la République Thomas Boni Yayi envisage créer un nouveau parti pour l’opposition soupçonnant son ancien parti d’avoir tombé dans le giron de la mouvance. Ce qui voudrait dire que ce parti présage sûrement avoir un candidat à la présidentielle de 2021.
Alors, pour éviter au Bénin de basculer dans l’enfer à l’issue de cette élection, une éventuelle relecture du code électoral s’impose dans l’optique de sauter le verrou du parrainage ou de revoir le nombre de signatures exigé. Il n’est pas également exclu que certains députés et maires de la mouvance fassent défection en vue d’accorder leur parrainage aux candidats de l’opposition afin d’équilibrer le jeu pour sauver la démocratie béninoise.
D’une manière ou d’une autre, Patrice Talon a un rôle très important à jouer dans l’ombre pour que cette élection se déroule dans les meilleures conditions pour le renforcement de la démocratie.

Article Categories:
A la une · Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru