PRODUCTION DU COTON ET INVESTISSEMENT DE L’ETAT A BANIKOARA : Talon en passe de corriger une injustice

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PRODUCTION DU COTON ET INVESTISSEMENT DE L’ETAT A BANIKOARA

Talon en passe de corriger une injustice

. Les producteurs notent une nette amélioration de leurs conditions
. Bio Sarako Tamou garde espoir qu’avec Talon, ça ira mieux

Elle produit près de 25% de la production nationale de la première culture d’exportation au Bénin. Malgré tout, elle manque de tout. Il s’agit bien évidemment de la cité de l’or blanc du Bénin. La commune de Banikoara, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’est pas du tout fière des réalisations des différents gouvernements qui se sont succédés à son endroit. Le maire de cette commune ainsi que les cotonculteurs sont unanimes sur le fait que la cité des ” Banigansé ” mérite mieux que ce que lui donnent les gouvernants en terme de réalisations d’infrastructures dans leur localité. Toutefois, Bio Tamou Sarako, première autorité de cette commune ainsi que les producteurs de coton et autres citoyens, reconnaissent l’impact positif de la culture du coton sur leurs activités économiques et sur le développement de chacun. Ils restent confiants qu’avec Patrice Talon à la tête du Bénin, l’injustice longtemps commise sur leur commune pourrait être corrigée avec la réalisation de plusieurs infrastructures pour faire mériter cette localité, son statut de “cité “cotonnière du Bénin”. Déjà, l’autorité communale note des prémices d’un lendemain meilleur pour la cité de l’or blanc avec les projets inscrits dans le Pag.

Barnabas OROU KOUMAN

 

Au Bénin, le coton est la première filière économique créatrice de richesse et d’emploi et constitue de ce fait un pilier de croissance économique nationale. La filière coton représente en effet, plus de 50% de toutes les exportations du pays. Depuis l’avènement du président Patrice Talon (magnat du coton) au pouvoir, la production nationale de l’or blanc ne cesse de s’accroître. La commune de Banikoara qui a toujours défié les autres communes du Bénin en termes de production de coton, n’est pas restée en marge de cette croissance nationale. Pour le maire Bio Tamou Sarako, « depuis l’arrivée de Patrice Talon, la filière du coton a connu un boom sur toute l’entendue du territoire national particulièrement au niveau de la commune de Banikoara ». Le maire de Banikoara témoigne, « nous sommes passés pour les campagnes de 2016-2017, de 80 mille tonnes à 116 mille tonnes. Pour la campagne de cette année nous sommes passés de 116 à 142 mille tonnes ». Ces performances viennent confirmer une fois de plus, le statut de la capitale de l’or blanc que détient Banikoara depuis des décennies. C’est justement par ce secteur que cette commune s’est toujours fait identifier depuis les années 1967 et elle continue de garder le flambeau.
Avec cette confiance sans cesse renouvelée à la culture du coton, le bon sens voudrait qu’on interroge les acteurs sur les retombées de cette activité aussi bien sur eux de manière individuelle que sur la commune en générale.

Le coton comme locomotive des autres secteurs d’activités à Banikoara

Grâce aux fonds issus de la production du coton, les autres secteurs connaissent un développement dans la commune de Banikoara. Cotonculteurs, artisans, transporteurs, commerçants et autres, bénéficient des fruits de la production du coton. « A cause de ce boom de la filière coton, tous les secteurs d’activités ont repris au niveau de Banikoara », va affirmer le maire.
L’impact sur les producteurs est direct. « J’ai beaucoup réalisé grâce au coton, j’ai acheté des bœufs à, plusieurs reprises, construit des maisons en banco et en brique. Je me suis procuré des motos, j’ai marié mes enfants, grâce aux recettes du coton », témoigne Bio Yô Sanrigui, cotonculteur à Founougo dans la commune de Banikoara. Gounou Sanrigui, jeune agronome originaire de Sompérékou qui vient de se lancer dans la culture du coton prévoit avec ses recettes s’offrir une parcelle à Banikoara centre et s’acheter une moto dame. Comme eux, plusieurs cotonculteurs ont à leur actif, des biens matériels et des millions dans les comptes en banque. Ils investissent dans l’éducation de leurs enfants et construisent de belles maisons aussi bien à Banikoara que dans les grandes villes du Bénin. Tout cela, sans compter leur forte participation à l’économie locale par le prélèvement des Taxes de Développement Local (Tdl) sur le kilogramme de coton. Ces taxes, s’il faut le rappeler, permettent au conseil communal de mener à bien sa politique de développement.
Outre l’impact direct sur les producteurs, la culture du coton contribue également au développement des secteurs du commerce, de l’artisanat, du transport et autres. Après la récolte, les transporteurs de la région mettent à disposition leurs camions et autres moyens pour transporter l’or blanc vers les usines. Ceci permet aux propriétaires des camions de se faire des revenus. Après le paiement des fonds de coton, les paysans investissent pour la réalisation de leurs différents projets. Les commerçants, artisans, enseignants, et autres bénéficient ainsi indirectement des retombées de la culture du coton.

51 ans de production record sans réel impact positif sur le développement de Banikoara

Malgré son titre de première commune productrice de coton sur le plan national depuis les années 1961, la commune de Banikoara est toujours dans un état piteux. Et ce malgré les différents gouvernements qui se sont succédé à la Marina.
La cité des Banigansé, souffre toujours du manque d’infrastructures dignes du nom malgré son titre de meilleure commune productrice de l’or blanc (avec environ 25% de la production nationale). «  Depuis 1967 on l’a toujours martelé mais je vous assure que les investissements ne suivent pas », déplore le maire Bio Sarako Tamou.
La commune de Banikoara ne dispose pas d’un seul kilomètre de rue pavée ou bitumée. Pas d’infrastructures d’assainissement encore moins celles routières. Dans le domaine éducatif, « quand on prend les 11 Collèges d’Enseignement Généraux (Ceg) de Banikoara faisant 223 salles de classe, l’Etat n’a construit que 24 salles de classe », confie le maire. Ceci dit, si Banikoara devrait attendre le gouvernement, il n’aurait jamais eu d’enseignement secondaire. C’est à croire que la commune de Banikoara est considérée et matérialisée comme étant esclave du Bénin, un esclave qui produit et au moment du partage on ne le donne que des miettes.

La touche Talon qui redonne espoir

Depuis l’avènement à la Marina de Patrice Talon, la production du coton connait ses beaux jours avec des productions records. Faisant preuve d’une maitrise parfaite du secteur, le Chef de l’Etat a opté pour la mise à disposition à temps, d’intrants en quantité et qualité aux paysans. De plus, le payement se fait désormais dix jours après la vente du coton permettant aux cotonculteurs de disposer de leurs fonds pour la réalisation de leurs différents projets. Pour le président de la Fédération Nationale des Cotonculteurs Tamou Gani Bagou, les nouvelles mesures du gouvernement expliquent l’augmentation de la production nationale. « Les producteurs sont satisfaits et vont produire encore plus », a-t-il déclaré.

Talon en passe de corriger une injustice grâce à son Pag

« Je peux déjà dire qu’il y a les prémices d’une prise de conscience du gouvernement actuel », a laissé entendre le maire de Banikoara. Prenant exemple sur la célébration de la deuxième édition de la fête nationale des cotonculteurs qui se tiendra à Banikoara le 13 juillet prochain, Tamou Bio Sarako note que Banikoara est en passe de retrouver sa place. Plus loin, l’autorité communale cite plusieurs actions prévues dans le Programme d’Action du Gouvernement (Pag) dont la concrétisation fera mériter à Banikoara son statut de ‘’capitale de l’or blanc’’. « Aujourd’hui, il y a dans le Pag de gros investissements qui sont prévus et qui vont impacter le développement de Banikoara », a clamé le maire. Il sera question de la réalisation d’une arène culturelle de plus de 1000 places, du bitumage des routes Banikoara-Kérou-Péhunco-Djougou, Banikoara-Kérémou-Frontière Burkina, le programme ville durable et bien d’autres projets non moins importants.
Il est claire qu’une fois tout ces projets réalisés, Banikoara sera une ville phare qui pourra fièrement répondre à l’appellation ‘’cité de l’or blanc’’. Patrice Talon a le devoir de relever ce défi, il doit corriger l’injustice commise par tous les gouvernants qui l’ont précédé. Dieu seul sait combien les paysans et mieux la population de Banikoara est reconnaissante pour lui témoigner sa gratitude.

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