PROJET DE CONSTRUCTION D’UNE USINE DE TEXTILE A SEMÉ KPODJI
Le Bénin vers l’option de la consommation locale
.A quand le tour du septentrion ?
Le gouvernement du Bénin à travers son conseil des ministres du 10 avril dernier a annoncé le projet de création d’une usine de textile à Semé Kpodji. C’est une nouvelle qui a été bien reçue par l’ensemble des béninois car elle viendra régler certains problèmes dont souffre le Bénin depuis des années. Le gouvernement de la rupture démontre à travers ce projet sa volonté d’inculquer la consommation locale dans les habitudes des béninois qui jusqu’à un passé récent sont attirés par tout ce qui vient de l’extérieur. Cette usine pourra donc transformer le coton produit par les vaillants paysans. L’autre avantage non moins négligeable est le problème du chômage des jeunes. L’installation de cette usine résorbera certainement l’effectif des jeunes au chômage de la zone de Semé Kpodji et ses environs.
Cependant l’installation de cette usine au Sud du pays semble ne pas reconnaître les efforts des braves producteurs de coton du septentrion grâce à qui le Bénin est toujours classé parmi les meilleurs producteurs de coton en Afrique. Pourquoi installer une usine de transformation de coton en textile dans la partie méridionale du pays lorsqu’on sait que la matière première qui sera utilisée dans cette usine est produite au nord Bénin. Le septentrion a toujours été oublié par les gouvernements qui se sont succédé à la tête du Bénin en matière de création d’emploi qui pourrait impacter son développement. La seule usine de transformation de coton en textile Coteb qui existait depuis des lustres Parakou s’est vu arrêter de tourner par manque de suivi de la part des dirigeants. Une situation qui a eu d’énormes impacts économiques sur le développement de cette région mais aussi des répercussions sociales car plusieurs jeunes ont perdus leur job par la cession de la Coteb.
Ce qu’il faudrait souligner aussi est que Semé Kpodji abritera à elle seule plusieurs autres usines comme celle de l’huile végétale, du papier ram, du savon en dehors de cette usine de textile.
Alors face à cette discrimination que subisse les fils et filles du septentrion, Patrice Talon se présente comme le seul qui viendra rétablir la justice. Si le chantre de la rupture veut se voir applaudir à la fin de son mandat par les habitants du nord du pays, il va falloir qu’il puisse récompenser à sa juste valeur les efforts de ces braves populations. Le nord mérite bien des industries de grande capacité qui pourront transformer sur place les produits issus de ses champs en vue d’impulser davantage son développement, et contribuer à la création de richesse et d’emploi.
Samira ZAKARI
