Dans le cadre du projet « Eu-Taf d’assistance européenne » pour soutenir l’implémentation de l’accord sur la Zone de Libre Échange Continental Africaine (Zlecaf) mis en œuvre par la Giz et financé par la l’Union Européenne (Ue), la France, l’Allemagne et la Suède, il est prévu un appui technique à différents acteurs dont des organisations continentales et régionales du secteur privé. C’est dans ce cadre que s’est ouvert à Cotonou le mardi 29 octobre 2024, un atelier régional d’échanges et de partage d’expériences sur les bonnes pratiques en matière d’accès aux marchés dans le cadre de la Zlecaf. Cet atelier de trois jours organisé par la Chambre Consulaire Régionale (Ccr) de l’Uemoa en collaboration avec le programme Eu-Taf, réuni des acteurs du secteur privé de l’espace Uemoa, appelés à mieux se positionner sur le marché continental.
Samira ZAKARI
Contribuer activement en tant que professionnels du secteur privé dans l’espace Uemoa, à l’animation du marché continental dans le cadre de la Zlecaf. C’est l’objectif de cet atelier qui entre dans le volet assistance technique du projet « Eu-Taf d’assistance européenne » mis en œuvre par la coopération allemande Giz grâce au soutien financier de l’Union Européenne (Ue), la France, l’Allemagne et la Suède. Ceci pour répondre entre autres, aux besoins du secrétariat de la Zlecaf, de la commission de l’Union Africaine (Ua) et ces agences spécialisées, des Communautés Economiques Régionales (Cer), des États membres de l’Ua et des organisations continentales et régionales du secteur privé.
Dans son intervention, le représentant de la présidente de la Ccr de l’Uemoa, Léonard Dossou, a fait savoir qu’il n’est plus question que les acteurs du secteur privé des pays membres de l’Uemoa soient des spectateurs mais plutôt des acteurs économiques du marché continental. Et à cet effet dit-il, «la Ccr met tout en œuvre en collaboration avec la commission de l’Uemoa et les organisations patronales pour faciliter un meilleur positionnement des entreprises privées sur ce marché». Ainsi, Léonard Dossou a fait savoir que cet atelier est une aubaine pour les responsables des entreprises qui pourront partager des expériences de leurs pays respectifs et tirer profit les uns des autres.
Selon l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Ue au Bénin Pavlos Evangelidis, l’Ue travaille énormément avec ses partenaires des États membres de l’Uemoa pour faciliter les échanges de marchandises grâce à la Zlecaf. De même, l’Ue à travers le projet Eu-Taf mène des actions en vue de la mise en œuvre des réformes de la Zlecaf dans le domaine du commerce des biens et des services. «Nous avons appuyé la finalisation des listes de concession tarifaires. Cette élimination progressive des droits et tarifs douaniers se fera par phase. Pour faciliter le commerce intra-africain par la pénétration du marché dans le cadre de l’initiative pour le commerce guide, nous avons développé Afcfta Trading Company qui a été déployée en collaboration avec l’association des bourses africaines de matières premières», a-t-il énuméré en précisant que l’atelier est initié pour doter les entreprises de l’Uemoa des rudiments nécessaires pour tirer le meilleur parti des avantages de la Zlecaf.
Pour Yawovi Batchassi, la commission de l’Uemoa, dont il est le représentant résident accorde un intérêt particulier à des initiatives visant l’accroissement de la compétitivité des petites et moyennes entreprises. Aussi, est-elle soucieuse des retombées économiques de la mise en œuvre de la Zlecaf pour l’espace Uemoa. «C’est pourquoi, elle s’inscrit en droite ligne avec les organisateurs de ce séminaire qui contribuera à mieux outiller l’administration publique dans le cadre de sa participation aux négociations et questions liées à l’accès aux marchés régionaux, africains et internationaux», a-t-il affirmé tout en invitant les participants à accorder un intérêt particulier aux travaux durant les trois jours.
En procédant au lancement officiel de l’atelier, le conseiller technique au commerce du ministre de l’industrie et du commerce Isdine Bouraima a fait savoir que le choix du Bénin pour abriter cet atelier n’est pas anodin. À l’en croire, ce choix, «témoigne non seulement de la qualité du dispositif de promotion du secteur privé, mais aussi et surtout, constitue une preuve de reconnaissance et de considération envers le Gouvernement béninois qui est résolument engagé à faire du secteur privé, le moteur de la transformation structurelle». Le secteur privé assure selon lui, environ 90% de l’emploi dans les pays en développement en général, et plus particulièrement dans les Etats africains. Par ailleurs, «la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (Zlecaf) offre sans ambiguité des opportunités économiques relativement considérables pour la zone Uemoa en partie grâce aux acquis du processus d’intégration sous-régionale», pense-t-il. Il a ainsi invité les différents acteurs présents à l’atelier, «à travailler davantage au renforcement de cette position et à continuer d’œuvrer à une plus grande capacitation de nos entreprises nationales et communautaires face aux chocs exogènes».
Il faut rappeler que l’atelier prend fin le jeudi 31 octobre 2024.