L’Union des Femmes Elues Conseillères communales des départements de l’Alibori, de l’Atacora, du Borgou, des Collines et de la Donga (Ufec-2Abcd) conformément à sa mission veut lutter contre les grossesses précoces et non désirées dans le rang des jeunes filles et femmes de la commune de N’dali. Une lutte qui passe par la promotion des Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (Dssr) dans le rang de ces couches qui subissent toute sorte de marginalisation. A cet effet, l’Ufec-2Abcd a reçu l’adhésion des leaders religieux, parents et autorités locales à leur cause, pour l’exécution de l’initiative, “Femme Conseillères Engagées pour la Promotion des Dssr dans la commune de N’Dali”. Une initiative qui a reçu l’appui financier de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (Abpf) à travers son Projet de Promotion des Droits de Santé Sexuelle et Reproductive (Ppdssr) financé par l’ambassade des Pays-Bas. C’était au cours d’une séance de plaidoyer qui s’est tenue le mardi 5 octobre 2021 au siège de l’arrondissement central de N’dali.
Samira ZAKARI
L’Ufec-2Abcd peut compter sur l’accompagnement des leaders religieux, parents et autorités locales de la cité des Bona Kèri pour une meilleure promotion des Dssr dans le rang des jeunes filles et des femmes. En effet, les grossesses précoces et non désirées sont des phénomènes qui prennent de plus en plus d’ampleur dans cette commune du département du Borgou. Chaque année, nombre sont les jeunes filles qui désertent les salles de classe et les centres d’apprentissage à cause d’une grossesse favorisant ainsi la déperdition scolaire.
Selon la présidente de l’Ufec-2Abcd Zeynabou Sangaré, « au Bénin, malgré les performances enregistrées au cours de ces dernières année dans le secteur de la santé, la jouissance des droits en santé sexuelle et de reproduction par les femmes laisse encore à désirer. La situation de la planification familiale se caractérise par un faible accès des femmes à la contraception ». A l’en croire, l’Enquête de Démographie et de Santé (Edsb 5), révèle que le taux de prévalence contraceptive stagne autour de 12,4% et les besoins non satisfaits sont encore estimés à 32,1%. Un tableau peu reluisant de la situation de la femme en matière de droit sexuel qui a amené l’Ufec-2Abcd à solliciter et bénéficier du financement de l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (Abpf) à travers son Projet de Promotion des Droits de Santé Sexuelle et Reproductive (Ppdssr) financé par l’ambassade des Pays-Bas, pour la mise en œuvre de l’initiative “Femmes Conseillères Communales Engagées pour la Promotion des Dssr dans la commune de N’Dali ”. C’est donc pour la réussite de cette mission qu’elles ont sollicité l’accompagnement des leaders religieux, parents et autorités locales de la commune qui ont une grande influence sur la jeunesse.
Le Deuxième Adjoint au Maire (Dam) de N’dali Orou Sidi Douarou représentant l’autorité communale à la séance de plaidoyer, a salué l’initiative de l’Ufec-2Abcd qui selon lui, vient à point nommé pour régler le problème de déperdition scolaire des jeunes filles de sa commune pour faute de grossesses précoces. Il a promis faire le point de la rencontre aux membres du conseil communal afin qu’une ligne budgétaire soit dégagée par la mairie pour appuyer l’Ufec-2Abcd dans son combat.
Au cours de la séance, les participants ont été entretenus sur la nécessité de l’utilisation des méthodes de planification familiale par les femmes dans les foyers et les jeunes filles, l’importance du dialogue parent-enfant sur la sexualité, les conséquences des avortements clandestins et bien d’autres. Toute chose qui leur a permis de percevoir la taille de l’enjeu. Ils ont, à l’unanimité, pris l’engagement de jouer le rôle qui est le leur au sein de la communauté, pour promouvoir les Dssr à N’Dali. « Nous sommes vraiment contents de cette démarche des femmes élues conseillères communales et nous acceptons les plaidoyers à nous adressés pour promouvoir les Dssr. Nous comptons de ce fait, intensifier la sensibilisation et les prêches pour inciter nos femmes et jeunes filles à opter pour les méthodes de planification familiale », a rassuré Issiakou Djibril, représentant de l’imam de N’Dali.
