RAPPORT SEXUEL PENDANT LA PERIODE DE PUBERTE : L’esprit de curiosité, source d’inspiration des jeunes vers le défendu . La gynécologue Vanessa Hessou évoque les conséquences

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Autrefois en Afrique, le sexe était un sujet considéré comme tabou dans la société. Les seules personnes qui pouvaient en parler et ce, dans un cercle restreint, étaient les adultes et les jeunes matures ayant la capacité de fonder un foyer. Mais aujourd’hui, la sexualité a perdu son caractère sacré et n’est plus réservé uniquement aux adultes. Le constat triste qui désole est que le sexe est devenu un terrain de jeu pour nombre d’adolescents qui n’arrivent pas à se passer du plaisir charnel que procure cet acte. Pourtant, la pratique de la sexualité pendant la période de puberté n’est pas sans conséquence sur le plan médical.

Samira ZAKARI

Angèle à 13 ans et est déjà très active sexuellement. Comme elle, il y en a assez, ces jeunes en âge de puberté qui connaissent bien le goût du fruit défendu, pour l’avoir goutté. C’est une réalité qui n’échappe pas à l’attention de Jérôme Sacca, enseignant à la retraite résident à Parakou. « A notre époque, même à 20 ans, rare sont ceux qui avaient le courage d’approcher une fille. Il fallait passer par d’autres personnes pour réussir à l’aborder. Mais aujourd’hui, à 12 ans 13 ans déjà, les enfants savent ce que c’est que faire l’amour », a-t-il fait remarquer. Un avis qui est partagé par Roseline Adimi, femme au foyer qui confie que dans sa famille, la jeune fille était tenue de garder sa virginité jusqu’au jour de son mariage. Chose qui d’ailleurs a été son cas. « J’ai connu mon mari à 27 ans. Et c’est seulement à ce moment, j’ai connu pour la première fois le sexe. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », se désole-t-elle. Cependant, la pratique de la sexualité par les adolescents peut être due à plusieurs raisons.

Des causes

L’avènement de la technologie notamment les nouveaux médias, constituent l’une des raisons de cette pratique. « L’évolution de la technologie et la modernité ne favorisent pas les choses. Les enfants, animés par l’esprit de curiosité, sont tentés de reproduire ce qu’ils voient sur les réseaux sociaux et à la télévision. Conséquence, à l’adolescence déjà ils sont actifs sexuellement », a expliqué l’enseignant à la retraite Jérôme Sacca.

L’autre facteur selon la septuagénaire Roseline Adimi est la fuite de responsabilité des parents face à l’éducation de leurs progénitures. « Si les enfants sont laissés à eux-mêmes, comment voulez-vous qu’ils sachent qu’avoir les rapports sexuels à 12 ans est dangereux. Il y en a qui ne sont pas conscients de ce qu’ils font, d’où la nécessité du suivi parental. Surtout chez les jeunes filles, il y en a qui dans leur promenade, rencontrent des hommes vicieux qui profitent de leur innocence. Et c’est comme cela, qu’elles découvrent pour la première fois ce plaisir charnel », a-t-elle fait savoir.

Selon Vanessa Marie Hessou, gynécologue obstétricienne, l’idéal c’est d’avoir au moins la majorité, donc 18 ans avant de pratiquer le sexe pour la première fois. Le faire étant adolescent peut favoriser certains problèmes médicaux aussi bien chez la jeune fille que chez le jeune homme.

Risques des rapports sexuels pendant la puberté

Selon les explications de la spécialiste en santé de la reproduction Vanessa Hessou, « la fille qui a déjà des rapports sexuels à partir de 11 ans jusqu’à 16 ans, ouvre les portes aux infections sexuellement transmissibles notamment le Vih-Sida qui peut arriver lors des rapports sexuels non protégés. A part cela, nous avons d’autres infections comme la chlamydia et la gonorrhée qui peuvent être grave jusqu’à créé une infertilité chez la femme, si elles ne sont pas traitées à temps. Toujours parlant de conséquences, nous avons les grossesses précoces et non désirées. Sur le plan médecine, vu qu’elle est jeune, le bassin n’est pas encore assez mature et cela complique l’accouchement qui pourrait ne pas être par voie basse ».

Elle ajoute par ailleurs que, le rapport sexuel à l’adolescence, « est un facteur de risque pour la pré-éclampsie qui est la succession d’une hypertension artérielle avec la présence de protéines significatifs dans les urines d’une femme qui est à minimum quatre mois de grossesse. Alors, les adolescentes enceintes sont à risque d’avoir une pré-éclampsie ». Il faut noter que les conséquences des rapports sexuels précoces sont moindres chez le garçon mais ne sont pas absentes. En dehors des infections, la pratique des activités sexuelles avant la majorité, peut provoquer plus tard des problèmes rénaux chez le jeune garçon.

De même, Jérôme Sacca indique que les enfants qui ont des rapports sexuels à l’adolescence deviennent des cas sociaux. « Un enfant qui pratique ce que font ces parents dans la nuit, n’a plus aucun respect pour ceux-ci. Il pense qu’il a déjà tout vu dans la vie et ne respecte plus personne. Il devient un jeune rebelle et fait ce qu’il veut », a-t-il fait remarquer.

Des propositions de solutions

Au vu de tout, l’enseignant à la retraite pense que le dialogue parent-enfant surtout sur la question de sexualité doit être une réalité afin de canaliser ces jeunes pendant la période pubère où ils sont tentés de développer leur esprit de curiosité.

La gynécologue obstétricienne Vanessa Hessou quant à elle, invite les jeunes adolescents à atteindre minimum 18 ans avant leur premier acte sexuel. Mais pour ceux qui ont envie de tenter l’expérience tôt, elle précise qu’il est important de prendre les dispositions nécessaires en se protégeant au cours de l’acte afin d’éviter les conséquences notamment les infections et les grossesses non désirées.

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