Le ministre des infrastructures et des transports Hervé Hèhomey a été reçu sur la chaîne nationale dans le cadre du bilan de l’An1 du second mandat du Chef de l’État Patrice Talon. Et une fois de plus, pendant que le ministre citait avec fierté des routes bitumées et des ponts construits dans certaines localités du pays, d’autres continuent de recevoir des promesses. Des localités ont reçu deux ponts ailleurs et le pont de Kankou (Kouandé) visiblement n’est même pas dans le calendrier du ministre malgré les cris de cœur des populations. Plusieurs chantiers déjà livrés ailleurs, mais le peu de chantiers dont bénéficient le Bénin profond depuis 6 ans est en souffrance. Les chantiers de construction de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, la route Guessou Sud-Sinendé, la route Banikoara-Kérémou-frontière Burkina et la route Bétérou-Tchaourou-Kassouala en souffrance depuis des mois ou même des années peinent à se réaliser.
Certaines routes très dégradées attendent leurs premiers bitumes pour sortir les populations de « l’enfer de la route ». Il s’agit des axes Kota-Kouandé-Péhunco-Fô Bouré, Nikki-Kalalé-Ségbana, Guéné-Karimama, Parakou-Kabo et bien d’autres. Les populations des localités de Kouandé, Kérou, Péhunco, Sinendé, Kalalé, Karimama et autres devront encore boire la poussière et se baigner dans la boue pendant longtemps. Les pauvres agriculteurs de Guilmaro et Fô-Tancé continueront d’enterrer leurs enfants chaque année à la rive du fleuve Kankou avec les conséquences socioéconomiques que l’absence de cette infrastructure cause.
Le développement d’un pays doit se faire de façon équilibrée, toutes les localités du Bénin méritent des infrastructures de qualité et le gouvernement de la rupture devrait intégrer ce paramètre très important dans sa politique de développement.
Barnabas OROU KOUMAN