REBOISEMENT ASSOCIE AUX NAISSANCES
La meilleure technique ancestrale pour sauver la nature
L’humanité est vouée à la disparition à cause du changement climatique qui devient de plus en plus préoccupant au fil des ans. Alors des conférences, des tables rondes et assez de colloques régionaux, internationaux et même planétaires s’organisent mais sans grands résultats. Le désert continue d’avancer sans répit au moment où les grands pollueurs se refusent d’exécuter les clauses issues de ces différentes assises. Cependant, au Bénin, dans ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, une expérience ancestrale en voie de disparition pourrait être la panacée à ce fléau. Il s’agit du reboisement associé aux naissances.
Edouard ADODE
L’opération dont il convient de dénommer une naissance, un arbre ; est une vieille pratique traditionnelle de plusieurs peuples du Bénin. Elle consiste à mettre en terre dans un esprit de rituel une plante à la naissance d’un enfant et entretenir cette plante jusqu’à ce que l’enfant devienne grand. Ainsi, les espèces qui ont une longévité certaine étaient privilégiées dans cette opération. De là, lorsque l’enfant grandit, il prend le relai de l’entretien de cet arbre dont il est le jouisseur exclusif des fruits jusqu’à sa mort. Par ce fait, l’arbre étant l’élément essentiel indispensable pour lutter efficacement contre la désertification et ses corolaires qui sont le changement climatique, devient une chose sacrée et préservé par un individu qui en trouve un symbole vivant de son existence sur terre. Ainsi, bien avant la conférence de Tokyo et consorts, le Bénin détenait la clé de la préservation de l’environnement.
Mais sous la pression démographique et l’urbanisation à outrance, cette tradition disparait progressivement dressant le terrain au réchauffement climatique avec des simulacres de reboisement à la date du 1er juin de chaque année.
Si cette pratique était venue de l’occident, elle aurait été mieux conservée au Bénin. Mais comme, c’est du génie des béninois qui ne disposaient d’aucune notion d’agronomie et d’autres sciences importées, que cette idée a germé ; elle a facilement fait long feu.
Alors, la restauration de cette pratique par la prise d’une loi et la création des conditions favorables pour encourager ceux qui pourront se remettre à l’œuvre ferait du Bénin une référence dans le monde et apporter une bouffée d’oxygène à la nature qui se transforme en enfer au jour le jour.
