Au Bénin, les fêtes musulmanes sont célébrées sur un jour, déclaré chômé et payé sur toute l’étendue du territoire national. Une journée qui ne permet pas aux fidèles de bien festoyer et se reposer avant le retour au boulot. C’est du moins ce qu’a laissé entendre l’Union Islamique du Bénin (l’Uib) à travers son premier secrétaire adjoint à l’information et à la communication qui précise par ailleurs que cette répartition ne répond pas au principe de justice dans un pays laïc comme le Bénin.
Dans une interview accordée au media Le Nationaliste, Euloge Yélian Abd-Gafar Zohoungbogbo a fait savoir qu’à travers des correspondances adressées aux différentes formations politiques à l’Assemblée Nationale (An), l’Uib plaide pour une reconsidération des jours chômés pour raisons de fêtes musulmanes. À l’en croire, l’objectif de leur démarche est d’obtenir une reconsidération des fêtes musulmanes et le calendrier des fêtes légales en République du Bénin en vue de l’octroi d’un jour supplémentaire férié pour les fêtes.
Il explique que «quelq’un qui fête la tabaski un dimanche, il va immoler la bête sacrificielle, il va faire beaucoup d’autres choses dans le cadre des préparatifs de la célébration. Au final, il ne trouve pas de temps pour fêter réellement. (…) Le lendemain au service, c’est un travailleur très fatigué, et donc peu productif qui se rend bon gré mal gré au service», a-t-il confié à la source. D’où la nécessité pour lui, d’accorder un jour supplémentaire aux fidèles pour leur permettre de se reposer afin d’être plus efficaces au service le lendemain.
Samira ZAKARI
