REÇU SUR CANAL 3 BENIN : Adambi dit tout sur l’exploitation des forages au Bénin

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Le gouvernement du président Patrice Talon a apporté des réformes dans l’installation et l’exploitation des forages d’eau en République du Bénin. A cet effet, une décision a été prise par le ministre de l’eau et des mines Samou Séïdou Adambi le 20 mars 2020, pour obliger tout citoyen ou société qui désire avoir une unité de production d’eau, d’obtenir en amont une autorisation du ministère de tutelle. Cette décision vise, en effet, à assainir le secteur afin d’offrir une eau de qualité au peuple béninois. Mais elle est mal interprètée et suscite déjà une vague de polémiques au sein de l’opinion publique. Ainsi, face à cette malcompréhension, le ministre Samou Adambi est monté au créneau pour apporter les raisons qui sous-tendent cette loi. C’était le mardi 29 juin 2021, au cours de l’émission “Actu Matin” de la télévision Canal 3 Bénin.

Daniel KOUAGOU

Les béninois sont désormais mieux édifiés sur les mobiles fondamentales de la décision gouvernementale relative à la réalisation et l’exploitation des forages au Bénin. En effet, dans sa récente sortie médiatique, le ministre de l’eau et des mines Samou Séïdou Adambi a justifié la quindescence de cette mesure.

Ainsi, pour le ministre Samou Séïdou Adambi, toute l’eau utilisée par le peuple béninois n’est pas propre. Alors, il s’est avéré important pour le gouvernement béninois de prendre des décisions nécessaires pour protéger la santé de ses citoyens. « Vous savez, quand vous êtes aux feux tricolores, vous avez de l’eau dans les sachets. Cette eau qu’on vend, personne ne sait comment ça se fabrique, là où ça se produit. Donc l’obligation que le gouvernement a, c’est de vérifier dans quelle condition cette eau est produite. Et c’est à cette occasion, que chaque année, nous menons une campagne de vérification de l’eau en sachet qu’on vend à nos compatriotes » a-t-il fait savoir. Selon l’autorité ministérielle, une étude menée en 2020 a permis de rencenser 466 unités de production sur l’ensemble du territoire national. Et le constat issu de cette enquête est que la plupart de l’eau qui est vendue aux béninois est produite dans les conditions insalubres. «… le constat, est que la plupart de ce qu’on nous vend comme eau, n’est pas de bonne qualité. Les conditions de fabrication ne sont pas réunies. C’est dans des zones insalubres, l’environnement laisse à désirer et personne ne contrôle la qualité de cette eau », a indiqué le ministre Adambi.

A en croire le ministre, cette décision concerne aussi bien les sociétés de production que les ménages. Même s’il estime que les puits produits dans les ménages comportent moins de microbes, il est, tout de même, nécessaire que les propriétaires de maisons déclarent auprès du ministère qu’ils ont un puits afin de bénéficier du traitement y relatif pour leur bien-être. « Pour les ménages, on parle de consommation domestique. Lorsque vous voulez faire votre forage, dans votre maison, vous n’avez pas cette obligation au prime abord d’aller demander l’autorisation, non ! Mais par la suite, vous êtes obligés d’aller déclarer, j’ai un forage chez moi. Parce qu’au moment où vous avez construit votre maison, vous n’avez pas de fosses septiques. Vous avez un forage, peut-être vous avez eu de l’eau, vous n’avez jamais analysé. Parce que c’est clair, pour vous, c’est de l’eau potable. Vous avez commencé par boire. Mais entre temps, vous avez commencé par remplir vos fosses septiques. Pour ceux qui sont à Calavi, nous savons bien que pendant dix ans, souvent les gens ne vident pas. L’eau des chasses que vous envoyée tous les matins, ça part où ? Ça part dans le forage. Un an après, il faut aller analyser, est-ce que cette eau est une eau qu’on peut toujours utiliser même pour la lessive, la vaisselle ainsi de suite, il faut vérifier ça. C’est ça en fait une obligation, l’État doit accompagner les ménages à vérifier cette eau régulièrement » a-t-il expliqué.

L’invité de Christian Adandédjan et André Dossa est également revenu sur les rumeurs selon lesquelles cette décision visait à faire gagner de ressources financières à la Société Béninoise des Eaux du Bénin (Soneb). « Ça n’a absolument rien à voir. La Soneb, partout où elle passe, elle aura de la clientèle, ça il y a rien à faire. Parce que, quand on fait les calculs, avoir un forage, ou bien être abonné à la Soneb, la différence est nette. C’est comme la SBEE et un groupe électrogène à la maison. Parce que ici, l’état subventionne. C’est un service social que l’état a l’obligation de donner à ses compatriotes», a-t-il justifié.

Par ailleurs, l’autorité ministérielle a fait savoir que le prix de traitement des puits dans les ménages est compris entre 5 000 et 10 000 Francs Cfa par an.

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