Plus d’une année déjà que plusieurs médias en ligne ont été reconnus par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac) au Bénin. Selon Barnabas Orou Kouman, au-delà d’une simple reconnaissance, c’est un tournant décisif pour l’univers du journalisme en ligne avec à la clé un assainissement du secteur gage de professionnalisme et de crédibilité des médias en ligne. Sur le plateau de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, le vendredi 4 avril 2025, le Président de l’Unamel-Bénin a abordé la question de la suspension de plusieurs médias en ligne par la Haac.
La Rédaction
Depuis que la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la Communication (Haac) a procédé à la reconnaissance de plusieurs médias en ligne au Bénin fin 2023, plusieurs lignes bougent dans ce secteur du journalisme. C’est plutôt le Président de l’Unamel-Bénin, Barnabas Orou Kouman, lui-même promoteur du groupe de presse Daabaaru qui le dit. «Les médias en ligne sont en train d’atteindre leur phase de maturité, de professionnalisme, parce qu’avant décembre 2023, les médias en ligne n’avaient pas d’existence légale au Bénin», a expliqué Barnabas Orou Kouman aux confrères de Canal 3 Bénin. Autrement, la décision de la Haac est un accélérateur qui a permis d’amorcer efficacement l’essor dans ce genre nouveau et incontournable d’informer les béninois et bien au-delà. La reconnaissance de ces médias est d’abord, une reconnaissance de ce qui se faisait déjà mais sans un réel encadrement. C’est d’ailleurs, l’une des motivations du Président Barnabas Orou Kouman et les autres médias réunis au sein de l’Unamel-Bénin, pour davantage servir des contenus de qualité professionnelle aux lecteurs et internautes.
C’est à partir de décembre 2023, que les médias en ligne ont réellement commencé par exister aux yeux de l’autorité de régulation dans la sphère médiatique. «Il y a eu une première vague de conventions signées entre les promoteurs des médias en ligne et la Haac. Aujourd’hui, nous assistons à un lancement d’appel à candidatures pour enregistrer d’autres médias en ligne», se réjouit Barnabas Orou Kouman de l’Unamel-Bénin qui, selon lui, est une révolution dans le secteur.
Cette reconnaissance dont peuvent être fiers les médias légaux, permet au prime abord de lutter activement contre la concurrence déloyale dont ils sont souvent victimes vis-à-vis des médias illégaux. «Ce qui contribue forcément à l’animation de la vie des médias au Bénin», dit-il. Toute chose qui donne un coup de pouce majeur pour l’émancipation de ces médias. Mieux, c’est grâce à cette reconnaissance que les professionnels de ces organes peuvent exercer sans crainte leur profession sans être inquiétés ou menacés de suspension. C’est ce qui amène le Promoteur du groupe de presse Daabaaru a trouvé que « normalement au Bénin, on ne devrait plus exercer en ligne sans avoir l’autorisation de la Haac». Dans la même veine, il a exhorté tous ses pairs à se régulariser vis-à-vis des textes en vigueur au Bénin.
Le Président de l’Unamel-Bénin parle de la suspension des médias en ligne par la Haac
Le Président de l’Unamel-Bénin a confié que son association œuvre pour l’assainissement des médias en ligne au Bénin. «A chaque fois qu’un média en ligne est suspendu par la Haac, cela constitue un choc pour l’Unamel-Bénin, ce n’est vraiment pas une bonne nouvelle», s’est-il désolé. Il a souligné par ailleurs, qu’au nombre des motifs évoqués par la Haac il y a la non régularité de ces médias vis-à-vis de la loi. «Aujourd’hui, il n’est pas possible de créer une télévision, une presse écrite ou une radio sans l’autorisation de la Haac. Dans un communiqué, nous avions notifié cela tout en déplorant la suspension de ces médias. L’Unamel-Bénin n’est constituée que des organes de presse en ligne autorisés par la Haac et ayant une existence légale en République du Bénin. Nous prônons donc la légalité et le respect des textes qui régissent notre profession», a clarifié Barnabas Orou Kouman. Il a, pour finir, invité les promoteurs des organes de presse en ligne à se mettre à jour.
In fine, Barnabas Orou Kouman a terminé ses propos en pronant la légalité.