Bientôt la fin du régime de la rupture, avec à la clé des élections présidentielles pour l’année 2026. Mais en bientôt 10 ans, les comptes ne sont pas forcément bons dans toutes les circonscriptions électorales. À Pèrèrè par exemple dans la 8ème, le manque criant de cadres impliqués dans les affaires du pays, n’est pas du goût d’Adam Chabi Bouko, Coordonnateur du Bloc Républicain (Br) dans cette commune. Il s’est exprimé à cœur ouvert sur le plateau de l’émission Déballage de la télévision numérique Daabaaru Tv, animée par Barnabas Orou Kouman.
La Rédaction
Les préparatifs des prochaines joutes électorales sont en cours au sein des différentes formations politiques notamment pour la désignation des différents candidats. Pour Adam Chabi Bouko, c’est le parti qui a le monopole de décision, de choix. « C’est le parti qui décide et toute décision du parti, moi j’accepte», a-t-il affirmé. Cependant, Adam Chabi Bouko pense qu’accepter les décisions ne signifie pas fermer les yeux sur les frustrations, surtout lorsque des efforts considérables sont déployés sans reconnaissance. «Nous avons accepté de rester derrière et nous avons montré ce qu’on veut. Je crois que les futurs jours nous donneront raison», a-t-il martelé, confiant mais ferme sur la nécessité d’un changement futur.
À en croire l’acteur politique, la commune de Pèrèrè semble aujourd’hui être totalement abandonnée. Une situation qu’il déplore fermement. Pour lui, «Pèrèrè est une commune orpheline de tout». Ce constat est d’autant plus alarmant qu’aucun cadre local membre du parti Br ne semble proche des centres de décision. Il a, de ce fait, émis le vœu que la situation change pour le bonheur des populations de de Pèrèrè. «Que Dieu amène un fils de Pèrèrè, très haut, proche de la marmite», a-t-il souhaité, exprimant ainsi l’aspiration collective de toute une population à participer aux sphères de gouvernance.
Mais au-delà de Pèrèrè, c’est le fonctionnement même du Bloc Républicain dans la 8e circonscription électorale qui est pointé du doigt, notamment à Parakou.
Situation du Bloc Républicain (Br) à Parakou
«Ne pas reconnaître que nous avons des difficultés à Parakou, c’est se leurrer. À Parakou, nous avons des problèmes, mais pas insurmontables», a-t-il affirmé. Loin de vouloir créer la polémique, il appelle à une introspection sérieuse, car selon lui, certaines pratiques internes asphyxient les militants et nuisent à la dynamique collective. L’une des causes profondes de cette tension résiderait dans le manque de renouvellement au sommet. «On ne peut pas être en face d’une même personne pendant 20 ans et ne pas être fatigué. Ce n’est pas possible», a-t-il martelé. Une critique directe du manque de rotation à la tête du parti, qui selon lui, bride l’émergence de nouveaux talents et démotive les jeunes engagés. À ses yeux, cette situation pourrait coûter cher au parti si elle perdure.
C’est pourquoi, «si en 2026 on revoit toujours les mêmes positionnements, le soir des élections, on sera tous là pour pleurer», prévient le Coordonnateur du Br de cette ville de Pèrèrè qui peine à retrouver ses marques dans nombres de domaines. Un avertissement lancé non dans un esprit de révolte, mais comme une exhortation à réformer le parti de l’intérieur, pour le rendre plus inclusif, plus représentatif et mieux connecté aux aspirations de la base.
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