Au palais de la Marina à Cotonou, le Chef de l’État Patrice Talon a accordé une interview à Jeune Afrique (Ja) fin février 2025. A cette occasion, Patrice Talon a abordé plusieurs points qui font l’essentiel de l’actualité au Bénin notamment l’insécurité qui prévaut au nord du Bénin où des affrontements entre l’armée et des Individus Armés Non Identifiés (Iani) sont très récurrents. Selon le Chef de l’État, ces incursions ne vont pas au-delà des zones frontalières. A en croire le Président, l’armée béninoise est confrontée à des groupes terroristes qui évoluent librement dans des zones abandonnées par les forces de défense et de sécurité du Niger et Burkina-Faso. Patrice Talon a précisé que cela permet à ces groupes de s’y rassembler et de mener des attaques en masse. «Nous serions bien plus efficaces si nous pouvions les poursuivre au-delà de nos frontières pour les détruire», a-t-il déclaré.
Plus loin, Patrice Talon s’est prononcé sur la dégradation des relations avec le Niger et le Burkina-Faso, qui selon lui, rend impossible la coopération sécuritaire. À l’entendre, le Bénin relance toujours les deux pays en essayant de les faire comprendre «qu’une telle coopération non seulement nous permettrait de sortir de la situation de conflit asymétrique que nous subissons, mais servirait leurs propres intérêts sécuritaires». Le Bénin, selon le Président Talon, déploie tous les efforts nécessaires pour renforcer ses lignes de défense et, si l’on peut dire, sécuriser le pays face au terrorisme. Dans cette lutte, il travaille avec tous ceux qui peuvent aider dans différents domaines dont la formation, technologie, fourniture d’équipements comme les drones et les avions de reconnaissance, renseignement et bien d’autres.
Aboubakar FAÏSSAL
