RÉDUCTION DES UE DANS LES UNIVERSITÉS PUBLIQUES DU BÉNIN : L’avis de quelques responsables d’étudiants

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Certaines autorités des universités publiques du Bénin annoncent depuis quelque temps la réduction du nombre des Unités d’Enseignements (Ue) dans les facultés, écoles et instituts. Cette nouvelle est diversement appréciée au sein de la communauté estudiantine. À cet effet, certains responsables d’étudiants ont donné leurs avis sur cette réforme.

Confiance NOUANTI (Stg)

L’idée de la réduction des Unités d’Enseignements (Ue) dans les universités publiques remonte à décembre 2021. D’après les résultats du service des études et de l’orientation universitaire, la pénurie d’enseignants face au nombre pléthorique de matières est à la base de cette réforme.

À cet effet, le Professeur Félicien Avlessi recteur de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) a pris une décision en date du 21 mars 2022 visant à réduire le nombre d’Ue enseignées à l’Uac et dans ses centres affiliés. Dans la même logique, les responsables des organisations estudiantines de l’Université de Parakou (Up) ont mené des démarches auprès des autorités rectorales pour que cette réforme soit également une réalité sur ce haut lieu du savoir. Cette proposition a porté ses fruits car, le 10 août 2022, le décanat de la Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines (Flash) a organisé un atelier de relecture des offres de formation des filières au niveau de cette faculté.

Pour Brice Ahossa, étudiant à l’Up et vice-président de la Fédération Nationale des Étudiants de l’Université de Parakou (Fneup), « Cette réforme a été saluée par la communauté estudiantine ». Il ajoute qu’elle profite aux différents acteurs des universités publiques du Bénin. Pour lui, le nombre de matières enseignées dans les facultés et écoles ne garantit nécessairement pas la qualité de la formation. Ce qui importe, c’est la contribution de ces matières au développement de la société. « Le nombre de matières ne fait pas la qualité de la formation. Il s’agit de l’utilité capitale que ces matières ont dans la construction d’une formation cohérente, pratique et succincte au service du développement de notre Nation loin des théories peu importantes », a-t-il déclaré.

Pour Abdou-laminou Akpo étudiant à l’Uac et Deuxième Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (Dsg-Fneb), cette initiative du professeur Félicien Avlessi et de toute son équipe rectorale est à saluer. S’inscrivant dans la même logique que Brice Ahossa, Abdou-laminou Akpo martèle, « L’option de chaque filière devrait être statuée dès la première année. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit cette réforme ». Il ajoute, « La réduction des Ue permettra d’améliorer la qualité de la recherche scientifique ». À l’en croire, le monde actuel a beaucoup plus besoin des spécialistes et non des généralistes.

Les responsables étudiants ont profité de l’occasion pour exhorter leurs camarades étudiants au travail et à ne pas considérer cette réforme comme une aubaine à la paresse. Selon Brice Ahossa, « Cette réforme n’est pas une aubaine à la paresse et à la médiocrité. C’est par contre une grande porte à la promotion de l’excellence, du travail bien fait et de la compétitivité ». Il a, pour finir, invité chaque étudiant à faire appel à son sens élevé de responsabilité et à prendre les études au sérieux.

Aux autorités rectorales, les responsables appellent à accorder une attention particulière à cette réforme pour assurer sa mise en vigueur et sa contribution à la formation des jeunes utiles à la société.

 

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