RÉFORME DU SECTEUR DE LA DÉCENTRALISATION : Brimés, dépouillés, les maires se résignent . Un silence qui doit interpeller Talon à abandonner

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Il faut le dire, la réforme du secteur de la décentralisation vient dépouiller les maires de leur pouvoir d’élu pour le confier à un Secrétaire exécutif qui devient le tout puissant patron de l’administration communale. Lorsque les choses se passent ainsi, l’ordre normal voudrait que les maires manifestent un désaccord face à cette réforme qui dévalorise leur statut d’élu, d’autorité communale. Curieusement, hormis le maire de Kpomassè qui visiblement est le seul à avoir la tête sur les épaules pour réclamer son budget, aucun autre maire du Bénin n’a levé son petit doigt pour manifester son désaccord ou tout au moins démontrer au réformateur les probables risques que sa réforme pourrait engendrer à l’avenir. Et cela n’inquiète personne, pas même le compétiteur né qui fait une compétition sans résistance.

Patrice Talon doit pouvoir comprendre que les maires l’induisent en erreur à travers leur silence. Cette réforme ne donnera rien de bon, car les maires s’avouant vaincus attendent de pied ferme les Secrétaires exécutifs (Se) dans les communes. Ils sont persuadés que la seule manière de démontrer à Talon qu’il n’a pas raison est de faire échouer la réforme. Face à des chiffres catastrophiques en ce qui concerne la mobilisation des ressources et les performances descendantes des communes, la solution sera toute trouvée.

Il faut repenser cette réforme à défaut de la suspendre. La survie de la décentralisation en dépend.

Barnabas OROU KOUMAN

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