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Renforcement de capacités des jeunes et femmes de Djougou et Ouaké sur l'agropastoralisme: les bénéficiaires saluent l’engagement du Pnud et les Pays-Bas

Renforcement de capacités des jeunes et femmes de Djougou et Ouaké sur l'agropastoralisme: les bénéficiaires saluent l’engagement du Pnud et les Pays-Bas


Du 7 au 9 juillet 2025, 200 jeunes et femmes producteurs agropastoraux des communes de Djougou et Ouaké ont suivi une formation de renforcement de capacités. C’est une initiative du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) en collaboration avec le Gouvernement du Bénin à travers le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance (Pacoso-Pev-Lct), financé par les Pays-Bas. Cet atelier de formation est organisé en prélude à l’appui en matériels et équipements par le projet au profit de ces producteurs agropastoraux pour une production intensive. Au terme de la formation, les participants à raison de 100 par commune ont salué cette initiative avant d’exprimer leur satisfaction quant à la qualité des enseignements reçus sur la production animale, végétale, transformation agroalimentaire, gestion entrepreneuriale et leadership. Lisez ci-dessous, les impressions de quelques-uns.

Wilfried AGNINNIN

Louise Papanam, transformatrice agroalimentaire à Djougou

«J’ai choisi de faire la transformation, parce que je vois que les produits pourrissent au champ. Il m’a plu de transformer et de conserver ces produits pendant longtemps. Tout ce que nous avons appris lors de cette formation va nous aider. Nous sommes contents par rapport à tout ce qu’ils sont en train de nous préparer comme matériel et nous sommes prêts à l’avoir. Merci au Pnud pour l’initiative. Cela nous permet d’évoluer dans les activités. Maintenant, nous voulons que les produits que nous allons transformer soient certifiés et nous permettent de bien vivre de notre savoir-faire parce que nous n’allons pas transformer et amener sur le marché et être rejetés. Si nous pouvons avoir aussi l’autorisation de mise sur le marché cela nous permettra de grandir dans la transformation agroalimentaire. Nous voulons des accompagnements par rapports à ces points. Les connaissances reçues me permettront d’avancer, d’innover et si possible de former aussi certains jeunes. Nous n’allons pas lâcher, nous allons continuer de travailler». 


Adidjatou Chabi, éleveuse de volaille, arrondissement de Badjoudè (Ouaké)

«La formation m’a apporté beaucoup de choses surtout sur l’élevage que je fais. Mon élevage ce n’est pas du tout bon. J’élève des canards et des pintades. Mais je manquais des outils. Je n’avais pas d’enclos. J’élevais cela seulement à l’aire libre. Grâce à la formation que j’ai suivie, j’ai compris qu’il manquait beaucoup de choses que je ne connaissais pas : les questions d’emplacement, leur alimentation et surtout comment prendre soin de leur santé. Moi je les élevais seulement sans me préoccuper de tout cela. Je me disais que c’est quand l’animal tombe malade qu’il faut appeler le vétérinaire or je me rends compte grâce à cette formation qu’il faut les vacciner pour éviter après des problèmes. Vraiment j’avoue que j’ai beaucoup appris de cette formation. Je remercie le projet qui est venu nous éveiller sur ce que nous faisons. Cette formation va changer ma manière de travailler. Ça c’est sûr. Et quand les équipements et autres qui nous ont été promis seront là, cela va davantage booster le travail». 


Zinatou Bagoudou, éleveuse de volaille à Djougou

« D’abord par rapport à cette formation, je tiens à remercier le projet PACoSo et le PNUD pour cette initiative. Dans mon parcours, je peux vous dire que cette formation m’a le plus marquée par rapport au contenu et la manière dont les formateurs ont procédé. A travers cette formation, je me suis rendu compte qu’il avait beaucoup d’insuffisances à mon niveau. Grâce à cette formation, j’ai pu connaitre comment choisir son terrain pour l’élevage, comment construire le bâtiment, ce qu’il faut pour nourrir les volailles, la reproduction des poulets, les maladies des volailles etc… J’ai acquis des expériences et je souhaiterai qu’à la longue, je puisse former des jeunes qui n’ont pas bénéficié de cette formation pour qu’ils soient en mesure de se prendre en charge. » 

Abdou-Latif Halid, producteur de soja (Ouaké)

«Cette formation me ragaillardis. Cela me donne vraiment de force. J’ai eu vraiment beaucoup de choses pour améliorer ma production. J’ai l’habitude d’aller acheter la semence au marché pour semer. Aujourd’hui, j’ai compris par exemple que la semence, ce n’est pas au marché qu’il faut aller prendre cela. Il faut aller vers les semenciers ou l’Atda pour demander les variétés qu’on veut. Aussi, avant, pour produire, on choisissait les sites au hasard. Mais grâce à cette formation on a compris que le choix du site est important et se fait suivant des critères bien définis.  Et on ne sème pas n’importe comment. On ne savait pas tout ça là. On nous a donné des stratégies pour améliorer notre rendement. Vraiment, cette formation m’a trop soulagé. Si vraiment cela peut se répéter, ce serait bon. Je dois remercier le gouvernement, parce que sans lui, on n’aurait pas eu ce projet. Je remercie aussi le Pnud et le Royaume des Pays-Bas qui sont les partenaires du Bénin sur ce projet».  

Aminou Klitou Aliou, producteur et transformateur de soja à Sèmèrè (Ouaké)

«Je suis très ravi d’être ici et d’être formé. J’ai pu avoir les techniques par lesquelles je peux améliorer ma façon de cultiver mon soja. Les formateurs nous ont donné beaucoup de connaissances très importantes. Par rapport à la transformation agroalimentaire qu’on faisait avec des pratiques qui n’étaient pas bien pour la santé, les formateurs nous ont montré des pratiques que nous allons désormais adopter pour corriger tout cela et aussi des méthodes pour consolider ce qu’on fait de bien, donc pour moderniser les choses. Du moment où on a su ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, c’est sûr que ça va aller. Cette formation a changé ma mentalité et a suscité de nouvelles idées à mon niveau. Mais les moyens nous manquent maintenant. On a promis qu’il aura des appuis en équipement, je suis content et j’attends ces appuis». 


Moussa Moussa A, maraicher (Djougou)

«La formation m’a impressionné. On faisait le maraichage mais on ne savait pas qu’avec le maraichage, on pouvait beaucoup gagner. Il suffira de bien suivre les conseils, les itinéraires techniques pour la production des cultures et ça va marcher. Je tiens à dire aux jeunes de Djougou, de cesser de vouloir coute que coute aller à l’étranger pour dire qu’ils veulent se faire de l’argent. Aller en aventure avec tous les risques que cela comporte. Sur place, il y a des opportunités. On peut bien gagner sa vie. Il suffit d’en prendre conscience. Je vais remercier le maire de la commune de Djougou, le projet et les formateurs pour tout ce qu’ils nous ont donné».