RESISTANCE DU PALUDISME EN AFRIQUE : Manque de volonté de l’Oms ou puissance de l’anophèle ?

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Le 25 avril de chaque année, est dédié à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Une journée initiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) pour faire le point de l’évolution de la maladie et mettre la lumière sur les efforts fournis par certains Etats dans l’éradication de cette maladie, qui constitue la première cause de mortalité infantile en Afrique. Le thème retenu pour l’édition 2021 est, « Zéro Palu -Tirer un trait sur le paludisme ».

En effet, le paludisme est une maladie aussi vieille que le monde avec à son compteur, des millions de victimes sur le continent africain. Une étude réalisée par les chercheurs de l’institut pasteur et du Cnrs, a révélé que le paludisme a fait son apparition en Afrique, il y a au moins 20 000 ans. Il est causé par des parasites transmis aux personnes par la piqûre de moustique femelle de l’espèce “Anophèle”.

Face à l’urgence sanitaire que constitue cette maladie, des stratégies sont mises en place par les Etats africains avec l’appui de l’Oms pour son éradication. Mais malgré tous ces efforts, le paludisme continue de régner en maître et de faire des victimes chaque jour. L’on est tenté de se demander alors, si la volonté de cette organisation de mettre fin à ce mal est vraiment sincère. Sinon, comment comprendre qu’un incontournable remède ne soit trouvé jusque-là pour anéantir une maladie aussi vieille que le paludisme. Une multitude de comprimés sont produits par des laboratoires africains et même occidentaux, pour guérir la maladie, mais se sont avérés jusque-là inefficaces. Est-ce à dire que l’anophèle responsable de cette maladie est aussi puissante qu’elle n’a pas encore pu être maîtrisée par les grands chercheurs et scientifiques occidentaux qui sont connus pour la trouvaille de tout remède ? Pourtant, face à la Covid-19 dont l’apparition dans le monde n’a pas encore fait 2 ans, l’Oms ne s’est pas fait plier pour jouer son rôle dans la lutte contre cette pandémie. Les chercheurs n’ont pas perdu un seul instant pour enfiler leur blouse et regagner leurs laboratoires, afin de trouver des vaccins contre la maladie. La preuve, plusieurs vaccins sont déjà mis sur le marché par des laboratoires occidentaux avec le soutien de l’Oms. Est-ce qu’il faut comprendre par cette promptitude des occidentaux face au coronavirus, que le moustique femelle vecteur du paludisme est plus puissante que le virus Covid-19 ou cela est liée au fait que les pays occidentaux sont plus touchés par la pandémie ? Pourtant, la vie humaine peu importe son origine est sacrée.

Alors, conformément au thème de l’édition 2021 de la lutte contre le paludisme, il va falloir que l’Oms prenne ses responsabilités pour aider l’Afrique à venir à bout de cette maladie qui a, et continue d’arracher à ce continent, ses bras valides.

Samira ZAKARI

 

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