RESPECT DES VEHICULES PRIORITAIRES AU BENIN : Quand l’incivisme s’érige en maître dans le rang des usagers

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RESPECT DES VEHICULES PRIORITAIRES AU BENIN

Quand l’incivisme s’érige en maître dans le rang des usagers

 

Les Services d’Assistance Médicale d’Urgence (Samu), les véhicules de transport de fonds, les corbillards, les autorités de haut niveau, les sapeurs-pompiers et les ambulances, sont autant de véhicules qui méritent qu’on leur cède le passage. Ces véhicules ne circulent pas en tout temps sauf dans les cas d’extrême urgence. Transport d’un patient dans un état critique vers un hôpital, transport d’un corps de personnalités, transport des produits sanitaires pour une urgence sont les fonctions que jouent ces véhicules. Le respect de ces véhicules est une nécessité car par cet acte, l’on permet de sauver des vies dans beaucoup de cas. Le respect des véhicules prioritaires au Bénin s’enseigne déjà aux enfants depuis les classes du primaire. Mais, il faut dire que la sensibilisation autour de ce geste civique doit relever d’une importance capitale dans les formations de conduite auto et moto sur toute l’étendue du territoire nationale. Le non respect de cette règle occasionne souvent des accidents de circulation où l’ambulance n’arrive plus à bon port. Le dernier exemple s’est produit à Parakou le dimanche 18 novembre dernier où une ambulance a fait trois morts sur son passage à partir de l’imprudence d’un motocycle. Ces cas sont légions, des citoyens qui se permettent de faire obstruction en empêchant ainsi les véhicules prioritaires à effectuer leur parcours dans la quiétude.

Quand, dit-on, qu’une ambulance est prioritaire par exemple ? Selon Hilaire Affoukou, chef annexe intérimaire du Centre National de Sécurité Routière (Cnsr) zone septentrionale, l’ambulance devient prioritaire lorsqu’elle a allumé son gyrophare, lorsqu’elle a mis sa sirène en marche. C’est le code de la route qui l’a stipulé. Ces véhicules sont autorisés à passer sans contrôle au niveau des feux tricolores ou au niveau des embouteillages.

Les véhicules prioritaires circulent avec des sirènes ou des cornes d’alarmes pour dire aux usagers de quitter, de céder ou de libérer la voie et de permettre à ces véhicules prioritaires de passer sans gêne et de circuler librement même au niveau des feux rouges.

Les ambulances au cours de leur déplacement puisqu’il s’agit d’un cas d’urgence doivent faire retentir leurs cornes d’alarmes ou leur sirène. C’est un signal qui amène les usagers à libérer les routes. Il va sans dire que les usagers doivent prêter une oreille attentive à la sirène ou le gyrophare des véhicules prioritaires. Néanmoins, ces véhiculent doivent respecter le code de la route avec une grande attention. « Le véhicule prioritaire doit respecter le code de la route. S’il ne respecte pas le code de la route, il fera un accident. », dixit Ibrahim B. un usager de la route. Ces propos seront confirmés par Hilaire Affoukou, « Le véhicule prioritaire doit respecter le code de la route. Seulement obligation est faite aux autres usagers de la route de lui céder le passage lorsqu’il s’annonce ». Il va encore plus loin en précisant que le véhicule prioritaire peut passer le feu rouge lorsque l’urgence l’oblige à ce qu’on lui cède le passage. Au même moment, il est important de respecter le code de la route. « Même quand on est un véhicule prioritaire, on ne vient jamais vers un feu rouge avec un excès de vitesse. On vient au feu rouge en ralentissant quelque soit la situation. Que vous soyez véhicule prioritaire ou non, lorsque vous approchez …parce que c’est une zone dangereuse, c’est une zone où les points de conflits sont multipliés par quatre voire par six », a martelé le chef annexe. Il va continuer en rappelant que personne n’a le droit de s’installer au bord des voies pour un quelconque commerce. C’est pourquoi d’ailleurs selon lui on demande aux piétons de marcher en faisant face à l’accident, en faisant face au sens de circulation des véhicules. «  Lorsque avec toutes ces explications, on constate que les populations s’entêtent à développer leur commerce sur les trottoirs, je me demande à quand le béninois va finir par comprendre que la route n’est pas le marché ».

La sensibilisation reste la solution idéale en ce qui concerne le respect strict du code de la route et du respect des véhicules prioritaires. Que ce soit dans les langues nationales ou étrangères, tous les moyens sont bons pour sensibiliser afin de conscientiser ces usagers de la route pour que les accidents liés à ces cas du non respect du code de la route et des véhicules prioritaires soient conjugués au passé. Il faut également permettre aux usagers de pouvoir identifier ces véhicules afin de s’apprêter à céder le passage au moment opportun. Néanmoins il est nécessaire voire obligatoire de faire preuve de patience, de prudence et de courtoisie en redoublant d’effort dans le respect du code de la route et des véhicules prioritaires.

Wahabou ISSIFOU

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