La restitution des 26 œuvres d’art du royaume de Danxomé pillés par les troupes coloniales françaises est désormais une réalité. La signature du dernier acte indispensable au retour de ces trésors royaux dans leur pays d’origine a eu lieu le mardi 9 octobre 2021, à l’Elysée entre le ministre de la culture française et son homologue du Bénin, en présence des présidents Patrice Talon et Emmanuel Macron. Après la signature de cet acte, les deux présidents se sont réjouis de l’aboutissement heureux de ce projet.
Pour le président français Emmanuel Macron, cet acte vient ouvrir non seulement une nouvelle page pour ces trésors royaux mais aussi pour le partenariat entre le Bénin et la France. « C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour ces œuvres mais aussi pour ce partenariat entre le Bénin et la France », a fait savoir Emmanuel Macron dans son intervention. Il a également salué le courage des autorités béninoises de pouvoir réclamer sans cesse ce qui est de leurs propriétés. « Le geste d’aujourd’hui est la possibilité pour la jeunesse béninoise, la jeunesse africaine de revoir les œuvres de son histoire et de son patrimoine, de pouvoir les admirer chez elles. Je souhaite que ce mouvement se poursuive et que l’universelle soit accessible à Cotonou comme à Paris » a laissé entendre Macron.
De son côté, le président du Bénin, Patrice Talon a, à sa prise de parole, remercié son homologue de la France pour sa clairvoyance et son courage qui « ont permis de franchir le cap du tabou de la restitution ». Cependant, Patrice Talon a exprimé sa désolation de ne pas emporté avec lui, toutes les œuvres culturels béninoises pillées par la France. Il s’est attardé précisément sur le cas du dieu ‘’Gou’’ qui représente le dieu des métaux et de la forge et la tablette du ‘’Fâ’, œuvre mythique de divination du célèbre devin Guèdègbè qui, a-t-il souligné, « continuent d’être détenues ici en France au grand dam de leurs ayants droits ? ». Il a pour ce fait, émis le vœu que ces œuvres puissent elles aussi, retrouvées leur terre natale après plusieurs décennies passées à l’hexagone.
Gniré MASSARA (Stg Cfoman-Daabaaru)
