La déscolarisation surtout des jeunes filles, est un phénomène à la peau dure au Bénin malgré les sensibilisations faites par les autorités et les Ong. En effet, dans le but de sortir leur famille de la précarité, nombre sont ces enfants qui abandonnent tôt les études pour mener des activités génératrices de revenus. Dans cette quête du meilleur, elles sont livrées à elles-mêmes dans la rue et commencent souvent plus tôt leur vie sexuelle sans aucune information fiable sur la santé sexuelle et reproductive. Une situation qui ne laisse pas indifférent l’Usaid qui aux côtés du ministère de la santé, accompagne depuis 2018, l’Académie de l’Artisanat, un projet mis en œuvre depuis 2017, dans la commune de Dassa et Savalou. Il vient en aide aux adolescentes déscolarisées afin de surmonter les obstacles liés à l’utilisation de la contraception. A travers des séances hebdomadaires, l’académie forme les jeunes filles à la fabrication des bijoux tout en les outillant sur les comportements sains à adopter en matière de santé reproductive. L’objectif est de permettre à ces jeunes de s’auto-employé et d’avoir une autonomie financière et favoriser leur accès aux services de santé reproductive. L’Académie de l’Artisanat s’inscrit dans la vision de répondre aux besoins de planification familiale tout en promouvant une bonne santé et l’autonomisation des filles et des femmes, afin d’éclore leur potentiel économique, gage d’un meilleur avenir.
Il faut noter que dans le cadre de l’expérimentation du projet dans la période de juillet et septembre 2017, 61 jeunes filles âgées de 15 à 24 ans ont été formées dans la commune de Dassa. Grâce au soutien financier de l’Usaid en 2018, l’exploit a été réédité avec 62 adolescentes et jeunes filles dans la commune de Savalou.
Samira ZAKARI
