SCRUTIN DU 28 AVRIL
Des actes d’incivisme à Parakou, Savè, Bantè, Tchaourou, Manigri et Dassa
. «Le Bénin avance», dixit Patrice Talon
Les élections législatives du 28 avril dernier ont été une première depuis l’ère du renouveau démocratique au Bénin. Des élections où on ne retrouve que deux listes acquises à la cause du chef de l’Etat. Des élections auxquelles l’opposition est absente. Cette situation a bien avant les élections montré qu’elles n’allaient pas bien se dérouler.
Au moment où les élections se déroulaient sans anicroche dans plusieurs communes du pays, certaines se sont illustrées par des actes d’incivisme orchestrés par une frange de la population. A Parakou, Bantè, Tchaourou, Savè sans oublier Dassa et Manigri, des individus ont posé des actes regrettables. Les urnes saccagées, les régistres emportés, des agents des bureaux de vote chassés. Dans la ville, certaines rues prises d’assaut par des individus non identifiés brûlant des pneus, incendiant même des véhicules de certaines autorités politiques et des infrastuctures publiques. Il y a également eu des blessés, notamment dans le rang des professionnels des médias et des forces de l’ordre. Il faut noter aussi des cas d’arrestations parmi les manifestants.
Et pourtant, «le Bénin avance », selon le président Patrice Talon
Le même dimanche aux environs de 8 heures, le président Patrice Talon a voté au centre de vote situé à l’école primaire publique Charles Guillot de Zongo à Cotonou. Après avoir exprimé son suffrage à la liste de son choix, il a donné son opinion par rapport au déroulement du scrutin. Pour lui, « le Bénin avance ». Ces propos prononcés dans la journée ont été contredits par des actes ignobles observés dans plusieurs localités du centre et du Nord du pays. Des actes qui démontrent clairement combien les populations ne sont pas d’accord du déroulement des élections malgré les efforts de tous à sortir le pays de l’impasse.
Le Bénin a plutôt reculé au vue de la faible participation des électeurs qui étaient dans une peur généralisée. Mais malgré toutes ces situations, le processus semble suivre son cours.
Wahabou ISSIFOU
Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion
