La réforme engagée depuis quelques années par les autorités de la mairie de Parakou pour assainir la corporation des conducteurs de taxi-moto communément appelés “Zémidjans” dans la cité des Kobourou, a effectivement pris corps. Ainsi, depuis quelques semaines déjà, le commissariat central de Parakou en collaboration avec les responsables syndicaux des conducteurs de taxi-moto, a déclenché une opération de contrôle de port de tenue taxi. Cette opération consiste à interpeller les conducteurs récidivistes de taxi-moto qui ne se sont pas conformés jusque-là, à la nouvelle réglementation dans ce secteur. Cette décision fait suite aux nombreux cas d’insécurités notés dans le rang de ces hommes en jaunes.
Interrogé sur la question le mercredi 30 juin 2021, le président du Creuset de Mobilisation des Zémidjans de Parakou (Cmozep) Rémy Biaou, a fait savoir que plusieurs conducteurs de taxi-moto ont été interpellés. A l’en croire, certains récidivistes ont pu se conformer à la réforme. Ces derniers doivent payer une somme de 20.000 f donnant droit à un kit composé du droit de taxi, d’une nouvelle tenue et d’un macaron. « Le commissaire a été clair, quand ils finissent de payer, leurs motos doivent faire une semaine garer, pour pouvoir les sanctionner avant de reprendre leurs engins », a notifié Rémy Biaou. Dans cette répression, plus d’une soixantaine de motos ont été saisies pour non respect de la réforme. Selon lui, l’objectif est de pouvoir enrôler et identifier les conducteurs de Taxi-moto à travers le nouveau maillot de la mairie en cas d’incident. « Il y a des gens qui ont choisi de ne pas rentrer dans les rangs. Parce qu’aujourd’hui, cela fait jour pour jour 10 mois, c’est-à-dire depuis septembre, que cela est lancé. Mais de septembre jusqu’aujourd’hui, il y a des hommes qui disent qu’ils ne vont pas rentrer dans les rangs, c’est-à-dire désobéir carrément à l’autorité », a-t-il fait remarquer.
Une nouvelle phase de répression est annoncée le lundi 5 juillet 2021 pour les conducteurs de taxi-moto qui se refusent de mettre leurs macarons sur leurs maillots. Il a souligné que la répression ne prendra fin que si, tous les conducteurs de taxi-moto se sont effectivement conformés à la réforme. « On doit comprendre les autorités et accompagner la réforme…Les sous qu’ils payeront pour rentrer dans les rangs contribuent au développement de leurs localité », a rappelé Rémy Biaou. Il a invité ses collègues à se mettre au pas pour ne pas subir la rigueur de la loi.
Wilfried AGNINNIN
