SÉCURITÉ ROUTIÈRE A MALANVILLE
Tout sauf le code de la route
Les usagers de la route sont soumis aux prescriptions du code de la route et à des pratiques de bonne conduite. Cependant, à Malanville, les usagers de la route se livrent allègrement à des comportements qui violent le code de la route. Il n’est pas rare de voir un conducteur de taxi moto ou même une voiture opérer un dépassement à vive allure par la droite. Ces conducteurs sont pour la plupart des conducteurs de taxi moto communément appelés ”kaboukabou” qui quittent la zone frontalière de Gaya au Niger et même des villages environnants du centre ville.
L’autre fait grave est le non respect de la priorité au niveau des carrefours. Rares sont les conducteurs qui ralentissent avant de s’engager dans leurs directions quand ils arrivent à un carrefour. De plus, même en agglomération, l’excès de vitesse est la loi chez les conducteurs. Approchés, certains soutiennent que « la moto est faite pour cela et il faut enlever son argent de la moto ».
Chose curieuse, les klaxons des motos sont parfois transformés en sonnerie de gyrophares. Ce signal important dans la circulation est utilisé à tort et à travers. L’on ne peut oublier dans cette liste les surcharges de personnes et de marchandises. Une moto ”Dailong” peut charger quatre à huit sacs d’oignon, de piments ou autres. Quatre à cinq personnes peuvent quitter Madécali, Garou pour Malanville sur cette moto. Tout ceci n’inquiète nullement les auteurs de ces comportements qui causent parfois de graves accidents de la circulation.
Ainsi, le respect du code de la route laisse à désirer dans cette ville frontalière du Bénin. Le Centre National de la Sécurité Routière (Cnsr) doit multiplier ses actions dans cette partie du pays pour préserver les vies humaines. La police républicaine doit également entrer dans la danse pour que cesse l’anarchie sur les routes de la cité de Malam.
Geoffroy TOLEFON (Coll. Externe)
Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion
