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Sommet mondial sur la société de l’information Smsi+20 à Cotonou: les acteurs africains mobilisés pour une transformation numérique inclusive 

Sommet mondial sur la société de l’information Smsi+20 à Cotonou: les acteurs africains mobilisés pour une transformation numérique inclusive 

Le Palais des Congrès de Cotonou accueille du 14 au 16 mai 2025, le Forum africain du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (Smsi+20). Cette rencontre continentale de haut niveau, qui célèbre les 20 ans du processus Smsi, ambitionne de faire le point sur deux décennies de transformation numérique, tout en traçant les voies d’un futur plus résilient et équitable. La cérémonie réhaussée par la présence de plusieurs parlementaires du Bénin et du continent africain, a été présidée par le Président de l’Assemblée Nationale, Louis Vlavonou. 

S.A.A

Quelques participants au sommet

Le taux de pénétration d’Internet en Afrique est passé de moins de 10% à près de 45% entre 2005 et 2024, selon les chiffres de l’Union Internationale des Télécommunications (Uit). Une progression impressionnante, soutenue par des initiatives structurantes telles que le Partenariat mondial sur l’intelligence artificielle (Gpai) et le programme e-Africa de l’Union Africaine (Ua). En effet, le Sommet Mondial sur la Société de l’Information (Smsi) a également contribué à encadrer cette transformation grâce à son appui aux politiques continentales comme l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ou encore les Objectifs de Développement Durable (Odd). Aujourd’hui, le Sommet mondial sur la société de l’information se conçoit moins comme un événement ponctuel que comme un écosystème vivant de coopération et d’innovation, porteur de projets d’inclusion numérique, de réduction de la fracture technologique et de développement économique durable.

Un appel à l’action pour un avenir numérique africain souverain

Dans son discours d’ouverture, la Présidente du comité d’organisation et Coordonnatrice du réseau des parlementaires béninois pour le numérique et l’identification des personnes, Alidjanatou Saliou Arékpa a exprimé sa fierté de voir le Bénin accueillir un événement de cette ampleur. «C’est un moment de grande portée historique que nous vivons. Le choix du Bénin n’est pas anodin. Il consacre les efforts constants de notre pays dans la promotion de l’économie numérique inclusive», a-t-elle martelé. En ouvrant officiellement les travaux, le Président de l’Assemblée Nationale (An) du Bénin, Louis Vlavonou, a lancé un vibrant appel à l’ensemble des parties prenantes. «Le Sommet mondial sur la société de l’information 2025 doit marquer une étape décisive dans la construction d’un espace numérique africain interconnecté, résilient et au service du développement humain», a-t-il lancé précisant l’importance de cette plateforme de dialogue pour affronter les nouveaux défis du numérique.

Intervenant au nom de la ministre du numérique et de la digitalisation, le Directeur de cabinet Ahmed Sacca Yarou a mis l’accent sur l’importance d’une action coordonnée et panafricaine en matière du numérique. Le représentant résident de la Cedeao au Bénin, Amadou Diongue, a quant à lui, exhorté les États membres à élaborer des politiques publiques fortes pour garantir la souveraineté technologique du continent.

Le président Louis Vlavonou et la présidente du comité d’organisation Alidjanatou Saliou Arékpa

Durant les trois jours que durera ce forum, les experts, décideurs politiques, représentants du secteur privé, chercheurs et membres de la société civile échangeront sur plusieurs thématiques clés. Il s’agit entre autres de l’accès équitable à l’infrastructure numérique et au savoir et des initiatives mondiales en faveur de la transformation numérique. Ces panels visent à produire une feuille de route africaine, ambitieuse et réaliste, pour les 20 prochaines années du processus. La tenue du Forum africain du Sommet mondial sur la société de l’information (Smsi+20) à Cotonou consacre le rôle central de l’Afrique dans la redéfinition des priorités numériques à l’échelle mondiale. Le forum pourrait marquer un tournant décisif, à condition que les engagements soient suivis d’actes concrets pour réduire, une fois pour toutes, la fracture numérique qui freine le développement du continent.

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