« Honorable avec félicitations du jury », c’est la mention obtenue par Roger Masso Sourogou à l’issue de sa soutenance de thèse à l’Université de Parakou (Up) le mardi 5 juillet 2022. Les travaux ont porté sur le thème, « Typologie, mode de gestion et viabilité des barrages dans le département de l’Alibori au Nord Bénin ».
Selon le nouveau docteur, le choix de ce thème fait suite à un constat. « Comme vous le voyez, les barrages déjà dégradés subissent les affres des changements climatiques. Il faut les reconstituer, chercher des méthodes et moyens adéquats pour restaurer ces barrages afin que l’écosystème soit rétabli », a-t-il exposé. Dans sa présentation, il a fait savoir que le département de l’Alibori compte 73 forages qui malheureusement ne répondent pas aux besoins des populations à cause de leur état de dégradation poussée. Toute chose qui selon les études réalisées, provoquera des problèmes de pénurie d’eau dans les communes de Gogounou, Kandi et Banikoara où se sont déroulés les travaux.
Face à cette situation, il propose « de gérer de façon intégrale les ressources liées à l’eau et autres ressources, que ces ouvrages soient mis en valeur et qu’ils soient protégés et que les choses soient faites selon les principes 2 de la Gire. Éviter le gaspillage pour gérer la pénurie ». Pour le nouveau docteur, l’importance de l’eau n’est plus à démontrer. Elle intervient dans presque tous les secteurs d’activités, l’agriculture, l’élevage, l’usage domestique pour ne citer que ceux-là. C’est pour cela, « il faut impliquer tout le monde dans la gestion de l’eau et prendre des décisions responsables. Les femmes, les jeunes, les enfants, les associations et Ong doivent s’impliquer dans la gestion de l’eau, que les réformes de l’Etat accompagnent. Ce sont des ressources naturelles que nous gaspillons et pour éviter son gaspillage, il faut une gestion intégrée des ressources en eau ce qui n’est pas très bien connu au niveau local », a-t-il fait savoir.
Au regard de la pertinence du thème, il a été jugé d’utilité par la présidente du jury, le professeur Christine Ouinsavi. « Le travail que vous avez fait est assez large puisque vous êtes parti de la typologie de ces barrages de retenue d’eau et vous en avez analysé, évalué l’impact de leur gestion sur la qualité de l’eau. Vous avez essayé de faire une évaluation sur un certain nombre de paramètres parmi lesquels les effets des changements climatiques sur la diversité des barrages. (…) Tout cela est à votre actif », a-t-elle reconnu.
Après la délibération, l’impétrant a remercié le bon Dieu qui lui a permis de vivre ce jour. Ensuite les professeurs et son directeur de thèse Fabien Hountondji pour la disponibilité et l’encadrement qui ont permis d’avoir ces résultats.
Il faut souligner que Roger Masso Sourogou est l’actuel premier adjoint au maire de Bembéréké.
Samira ZAKARI
