SOUTENANCE DE THÈSE À L’UNIVERSITÉ DE PARAKOU  : Soufiane Kouchélé Assouma désormais Docteur en sciences agronomiques  . Il a fait des propositions pour faciliter l’accès au financement des producteurs de soja

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L’Ecole Doctorale des Sciences Agronomiques et de l’Eau (Edsae) de l’Université de Parakou (Up) vient d’enregistrer un nouveau docteur. Il s’agit de Soufiane Kouchele Assouma qui a soutenu le jeudi 7 novembre 2024, sa thèse de doctorat, à la salle de réunion de l’Institut Universitaire de Technologie (Iut) de l’Université de Parakou. Au terme de la soutenance, le jury a approuvé sa thèse de très bonne qualité en décidant de le déclarer digne de grade de docteur de l’Edsae, optique économie des ressources naturelles avec la mention très honorable.

Wilfried AGNINNIN

«Financement agricole et performance économique de la production du soja dans le pôle de développement agricole 4 (Atda 4) au Bénin». C’est le thème défendu par l’impétrant Soufiane Kouchele Assouma. Pendant plusieurs heures, il a présenté aux membres du jury international les fruits des résultats obtenus de ses recherches avant d’obtenir le grade de docteur en sciences agronomiques de l’Université de Parakou.

Pour le nouveau Docteur, Soufiane Kouchele Assouma le soja est une légumineuse qui est cultivée pour ses besoins multiples sur le plan national et international et le gouvernement béninois accorde un intérêt particulier à cette filière qui contribue à l’économie nationale. D’où le choix du pôle de développement agricole 4 (Atda 4) favorable à la production du soja. «Ce qui a motivé ce choix, c’est que nous avons constaté que la production du soja a pris une ampleur dans le pays et il est fortement demandé. Mais, nous avons constaté que c’est difficile d’accéder aux facilités, aux sources de financement pour la production de cette légumineuse», a-t-il justifié. Pour l’atteinte des objectifs, il a travaillé dans les communes de Nikki, Copargo, N’Dali, Djougou, Bantè, Ouèssè, Glazoué et Djidja. Soufiane Kouchele Assouma a pu identifier trois groupes de producteurs qui font recours au financement. Ainsi, on note l’autofinancement ; le financement mixte, c’est-à-dire qui fait recours aux prêts et associés à ses fonds propres et le recours aux ressources extérieures financées par les institutions de microfinance pour faire la production du soja. «Au terme de nos études, nous nous sommes rendus compte que les producteurs qui font recours au financement extérieur présentent une marge nette très élevée par rapport aux autres sources de financement. Alors, il est impérieux de recommander aux gouvernants ainsi qu’aux institutions de microfinance de favoriser l’accès au financement des producteurs de sojo en incitant leur organisation en coopérative. Cela leur permettra d’avoir accès facile au financement et développer la productivité de leur production de soja», a recommandé Soufiane Kouchele Assouma pour finir.

Selon Mikemina Pilo, Maître de Conférences Agrégés, venu de l’Université de Kara et l’un des examinateurs de cette soutenance, c’est un thème de très bonne facture qui cadre avec les réalités et les enjeux actuels. A l’en croire, la question de financement dans le contexte africain montre que seul 4% des producteurs ont accès au financement. «Il est parti d’une question de recherches très pertinente. C’est savoir comment les différentes sources de financement pouvaient affecter la performance économique ? Et il a utilisé des outils très pertinents, des approches scientifiquement approuvées et adaptées au contexte africain notamment béninois. Les résultats sont forts édifiants et nous avons invité l’impétrant à partager ses résultats avec les différents acteurs. Il a fait des analyses très pertinentes qui permettront de prendre des décisions conséquentes», a-t-il apprécié.

A souligner que le nouveau docteur a pour spécialité « Banque et marchés financiers des produits agricoles ». Il a travaillé pour ses recherches sous la direction du Professeur Jacob Afouda Yabi de la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Up.

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