SUITE AUX PROPOS DU PRÉSIDENT TALON SUR LE SYSTÈME ÉDUCATIF BENINOIS : Les enseignants du supérieur expriment leurs désaccords

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Les récentes déclarations du Chef de l’État Patrice Talon sur le système éducatif béninois ne laissent pas indifférents les syndicalistes des Universités Nations du Bénin (Unb) composés du Syndicat National de l’Enseignement Supérieur (Snes), du Syndicat Autonome de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (Synares), du Syndicat National des Hospitalo-Universitaires du Bénin (Synhub), Syndicat des Enseignants et Chercheurs de l’Université de Paranoïaque (Secup) et du Syndicat National des Enseignants-chercheu et Chercheurs (Snecc-Bénin). Les secrétaires généraux, signataires d’une déclaration rendue public le mardi 1er décembre dernier, estiment qu’ils ont été l’objet d’une appréciation assez singulière de la part du Chef de l’État. Ils ont, à travers cette déclaration, manifesté leurs désaccords face au qualificatif “bavardage” utilisé par le président Patrice Talon. Patrice Talon avait qualifié le système éducatif béninois d’un problème pour le développement du pays, car la seule compétence qu’il permet aux apprenants d’acquérir est le “bavardage stérile”.


Dans leur déclaration, les professeurs d’Universités ont rappelé que la fonction enseignante est l’Alpha et l’Oméga de toute Nation et en tant que telle, ne saurait être traitée avec tant de mépris pour un quelconque changement de paradigme. « Du reste, nous nous trouvons dans l’obligation, sauf respect à l’institution qu’est la personne du chef de l’État dans notre pays, de rappeler que le “bavardage” a fait les présidents d’institution de notre pays, dont l’actuel président de la Cour Constitutionnelle qui n’a pas fait ses études qu’au Bénin », ont-ils fait savoir. Selon eux, le “bavardage” a formé bon nombre de ministres qui ont servi la Nation avec loyauté. « Nous tenons à faire observer que le gouvernement du président Talon compte parmi ses ministres des enseignants. Il y a lieu de s’interroger sur le rapport de responsabilité du président et de son gouvernement dans la situation décrite, depuis bientôt 5 ans d’exercice du pouvoir d’État », peut-on lire dans leur déclaration avant d’ajouter, « il est maintenant aisé de comprendre les agissements de la ministre Odile Attanasso qui n’avait aucun égard pour les enseignants du supérieur et qu’on a tôt fait de remplacer par Éléonore Yayi Ladékan, après la publication du mémorandum bilan de la gestion d’Attanasso à la tête du Mesrs».
Ces syndicalistes dénoncent également le décret qui a suspendu les élections des responsables des Unités de Formation de Recherche (Ufr) pourtant vieilles de plus 40 ans au Bénin.

Charles HONVOH

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