SUIVI PARENTAL DES ÉLÈVES DANS LES ÉTABLISSEMENTS DE PARAKOU
Les apprenants abandonnés à eux-mêmes
Les signaux dans le suivi parental des élèves dans les lycées et collèges de la ville de Parakou sont au rouge. Et pour cause, les parents d’élèves garants de la bonne conduite des enfants ont pratiquement fui leur responsabilité. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans les établissements, et laisse place aux conséquences douloureuses surtout dans le rang des élèves. Le constat est perceptible dans les différents lycées et collèges de la place.
Wilfried AGNINNIN (Stg)
L’école et la maison doivent se donner la main pour relever l’éducation des enfants. Ce mariage n’est pas toujours observé dans le rang des parents d’élèves. Le bilan est mitigé dans les établissements de la ville de Parakou. Moins d’un tiers des parents d’élèves connaît la conduite de leur enfant et l’évolution dans leur cursus scolaire. Les tenues et cheveux extravagants, l’indiscipline et l’école buissonnière sont autant de vocables qui qualifient la conduite de ces élèves. La situation est presque identique dans les lycées et collèges de la ville.
Selon le surveillant général du lycée Mathieu Bouké de Parakou Julius Boco-Sourou Agossou, les apprenants sont abandonnés à eux-mêmes, les parents ne jouent plus convenablement leur rôle de suivi. « Parfois il y a certains élèves qui commettent des actes d’indiscipline, et si on leur dit d’aller chercher leurs parents, ces derniers ne viennent pas », a-t-il faire savoir. Plusieurs élèves quittent la maison après avoir pris leur petit déjeuner mais ne viennent pas au cours et les parents de leur côté ne font pas le déplacement pour s’enquérir de la situation de leur enfant, a ajouté le surveillant général. Pour Jilius Boco-Sourou Agossou, il est indispensable que les parents d’élèves fassent un tour dans les établissements ne serait-ce qu’une seule fois dans la semaine pour voir la conduite de leurs enfants. Le constat reste aussi le même au collège d’enseignement général Hubert Maga. C’est pourquoi, le surveillant général adjoint Ibrahim Chabi Moussa lance un vibrant appel à l’endroit des parents d’élèves pour changer la donne. « La législation scolaire qui veut que les parents d’élèves aident les enseignants à mieux contrôler les élèves doit être de mise », déclare-t-il.
L’association des parents d’élèves jouent tant bien que mal son rôle dans la sensibilisation des parents. Cependant, l’engouement de ces derniers laisse à désirer. Selon les surveillants d’établissement, les parents d’élèves sont presque absents lors des assemblées générales. Des milliers de relevés de notes attendent toujours dans les placards pour être retirés par les parents d’élèves.
Pour ces enseignants, la plupart des parents d’élèves ne cherchent pas à savoir les résultats du premier semestre, du second et même de fin d’année. Il sera donc difficile pour ses parents de pouvoir s’enquérir des conditions d’études de leurs enfants.
Au-delà du bien-être et de l’avenir que les parents recherchent pour leurs progénitures, il serait aussi préférable qu’une attention particulière soit accordée à ses enfants pour leur bonne conduite à l’école. Car le meilleur des héritages quun parent peut laisser à un enfant, est la bonne éducation.
Quotidien Daabaaru, le leader de la presse écrite dans septentrion