TABASKI 2018 A PARAKOU : Des voleurs de moutons qui sèment la terreur

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TABASKI 2018 A PARAKOU
Des voleurs de moutons qui sèment la terreur
La communauté musulmane du monde célébrera l’Aïd-el-Kebir, la Tabaski ou la fête du mouton le 21 Août prochain. Dans le cadre des préparatifs de cette fête qui suscite assez d’engouements au sein des populations, chaque fidèle tente d’obtenir la bête de sacrifice, le mouton ou autres bêtes recommandées par la religion. Cependant, dans la ville de Parakou et ses environs, ce sont les voleurs de moutons qui sèment la panique au sein de la population.
Kassim MAMA

Les vendeurs, éleveurs et acquéreurs de moutons de la ville de Parakou et ses environs n’ont plus le sommeil paisible. Des personnes, pour le moment, non identifiées leur volent leurs moutons. Un fait qui selon les dires de Issiaka Boukari, résidant à Woré dans le troisième arrondissement de Parakou est un fait récurent à l’approche de chaque Tabaski. Il confie, « L’an dernier, on m’a pris trois moutons. Jusqu’à ce jour, je ne sais pas celui qui a fait ça. Cette année, je surveille mes mouton comme du lait au feu ». Une expérience douloureuse que vit cette année le sieur Alidou Mohamed qui vient de se fait voler trois de ses bêtes qu’il a pris le soin d’élever depuis dix mois. Une énorme perte qui vient de le mettre à genoux, économiquement, à l’entendre parler. Un acquéreur qui, lui aussi vient de se faire piquer son mouton, ironise, « Les Bariba doivent changer le nom du mois de Dhoul-qeda (nom arabe du mois qui précède celui de la Tabaski, ndlr). Ils devraient le nommer mois du vol de mouton au lieu du mois d’achat du mouton de Tabaski ».
L’accentuation du vol de bêtes de sacrifice à la veille de la Tabaski a des conséquences dramatiques pour les fidèles musulmans. Elles sont d’abord spirituelles pour le croyant. En effet, beaucoup de musulmans retardent l’achat du mouton afin d’éviter la désagréable surprise qui semble gagner du terrain au fil des ans. Or, cette attitude est contraire aux recommandations islamiques. Selon l’islamologue Bawa Abdoulaye, l’animal de sacrifice devrait normalement passer quelques jours avec son maître avant le jour du sacrifice. Elles sont ensuite économiques, car l’affluence au niveau des marchés devient très forte à la veille du jour de sacrifice. Ce qui pousse les vendeurs à augmenter anarchiquement les prix de vente de ces bêtes nécessaires pour cette occasion.
Il va falloir que les prêcheurs islamiques mettent un accent particulier sur les conséquences de tel acte au cours de leurs prêches afin de mettre fin à ce désordre qui n’honore aucunement leurs auteurs, ni l’islam.

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Société

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