TABLEAU PEU RELUISANT DE LA SITUATION DES ENFANTS DANS LE BORGOU ET L’ALIBORI : Le ministère des affaires sociales lance un plaidoyer à l’endroit des maires

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Les statistiques en ce qui concerne la situation des enfants dans les départements du Borgou et de l’Alibori sont peu reluisantes. C’est ce qu’il convient de dire à l’issue de l’atelier de sensibilisation et de plaidoyer de l’Observatoire de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (Offe) de la Direction Générale des Affaires Sociales à l’endroit des maires de ces deux départements. C’était le jeudi 14 janvier 2021 à Parakou en présence du secrétaire général de la préfecture du Borgou Sanni Bio Bayé, de la Directrice Générale de la famille et des affaires sociales Mèmounatou Sinimbou, du directeur général de l’Offe et bien d’autres. La séance a permis aux organisateurs de présenter aux maires, les statistiques de la situation des enfants de leurs communes à partir de la base de données mis en place par le ministère.

Samira ZAKARI

Les enfants continuent de faire face à toutes sortes de violences dans les départements du Borgou et de l’Alibori en dépit des combats que mènent le gouvernement et les Organisations Non Gouvernementales (Ong) chargées de la protection de ces âmes sensibles. À en croire le directeur adjoint en charge des affaires sociales, Bruno Gbèhinto, la question de la protection des enfants n’est pas encore ce qu’elle devrait être dans ces départements quand on se réfère aux statistiques. « Les enfants dans les deux départements, sont victimes d’un certains nombres de vulnérabilité comme le travail des enfants, le mariage précoce et forcé, les grossesses précoces », a t-il fait savoir. C’est ce qui a donc amené la Direction Générale des Affaires Sociales à organiser cet atelier qui a permis de presenter les statistiques aux maires des différentes communes du Borgou et de l’Alibori à partir de la base de données dénommée Sidofé mise en place par le ministère de tutelle, a expliqué par la suite le directeur adjoint .

Selon Nassirou Kassoumou, directeur général de l’Ofee, le Sidofé est mis en place pour produire des données de façon régulière sur les cibles de l’action sociale en général et sur les enfants en particulier. « S’agissant de la protection des enfants, j’ai présenté aux maires, les donnés statistiques qui sont disponibles dans notre base de données nationale qui est disponible en ligne. Ce qui leur permettra d’en savoir davantage sur le nombre d’enfants par tranche d’âge, en situation difficile dans leurs communes pour une prise de responsabilité de leur part », a expliqué le Dg de l’Ofee. Les indicateurs présentés par Nassirou Kassoumou concerne notamment les grossesses dans le rang des mineurs, les différentes sortes de violences exercées sur les enfants, le phénomène des enfants talibés, les mariages précoces des enfants et bien d’autres.

Cependant, il faut reconnaître que des efforts sont faits par les élus communaux et les préfets pour assurer une meilleure protection des enfants. Un plaidoyer a, à cet effet, été adressé à ces maires pour plus d’impacts sur le terrain. Et pour cela, il est important que la plate-forme mise en place par le ministère des affaires sociales soit régulièrement consultée par ces autorités communales pour la prise de décisions concernant les enfants. « Il ne s’agit pas seulement d’organiser une sensibilisation lorsque vous savez que l’action qui peut être bien, c’est de punir les contrevenants. Nous leur avons ensuite expliqué que s’ils ne mettent pas eux-mêmes des moyens, ce n’est pas les partenaires qui donneront tous les moyens pour lutter contre ces phénomènes dans leurs communes. Nous leur avons dit que, désormais les Pta des mairies doivent doter la protection de l’enfant de moyens et suivre régulièrement les statistiques qui sont fournies par le Sifodé », a précisé le directeur adjoint des affaires sociales.

Les maires ont au terme de l’atelier de formation, pris l’engagement d’œuvrer pour l’amélioration de la situation. « Les statistiques présentées par l’Offe sont réelles et nous interpellent tous en tant qu’autorités communales et parents. Pour ce faire, de retour à Kandi, je compte avec l’accord du conseil communal intensifier les séances de sensibilisations au niveau des confections religieuses, des écoles et des familles, pour une prise de conscience à tous les niveaux. Déjà pour la première session communale de l’année qui se tiendra en février prochain, la question de la situation des enfants à Kandi sera remise sur le tapis pour ensemble voir les stratégies à mettre en place pour la réussite de la lutte », a rassuré le maire de Kandi Zinatou Alazi Saka Osséni.

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