TIRAGE AU SORT DES CADRES DES ADMINISTRATIONS LOCALES : Une grande mascarade organisée pour noyer la décentralisation ? . D’énormes irrégularités constatées

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On n’en parlera jamais assez ! Cette réforme telle que mise en œuvre ne peut absolument pas conduire au développement des communes. Après la reprise de la sélection des cadres pour irrégularités, le tirage au sort du jeudi 14 avril dernier risque de subir le même sort si le gouvernement tient à respecter son engagement de transparence.

En effet, après la publication sur le site du gouvernement des listes des cadres tirés au sort pour les postes de Responsable des Affaires Administratives et Financières (Raaf), Personne Responsable des Marchés Publics (Prmp), Responsable des Affaires Domaniales et Environnementales (Rade), Responsable des Services Techniques (Rst), Responsable des Systèmes d’Information (Rsi) et celui de Responsable du Développement Local et de la Planification (Rdlp), votre journal Daabaaru a noté plusieurs irrégularités par rapport aux informations reçues surplace au palais des congrès lors du tirage au sort.

C’est le cas par exemple pour le poste de Responsable des Affaires Domaniale et Environnementale (Rade). Lors du tirage dans la commune de Bonou, avait été tiré le nommé Victor Ogouhola, mais sur la liste publiée sur le site du gouvernement, à Bonou, l’on retrouve Hervé Ayité. De même, dans la commune de Covè, lors du tirage au palais des congrès, c’est Sidi Mama Chabi Mikailou Tounkou qui a été tiré. Curieusement sur la liste publiée sur le site du gouvernement, à Cové, c’est plutôt Brun Batistine Annie Karen, et Sidi Mama Chabi Mikailou Tounkou s’est retrouvé à Cobly. Plus loin sur la même liste, à Grand-Popo lors du tirage, c’est Kinvoedo Gbetoho qui a été tiré, mais sur la liste du gouvernement, c’est Bio Toro Bio Daoudou qui figure dans cette commune.

Ces cas ne sont qu’un exemple, il y en a bien d’autres. Et même lors du tirage, il aurait eu d’autres manœuvres ayant occasionné le changement de nom surplace.

Toutes ces irrégularités qui entachent cette réforme prouvent à suffisance que même si la réforme vise le développement, la manière dont elle est mise en œuvre n’augure pas d’un meilleur lendemain. Patrice Talon doit arrêter de foncer tête baissée et chercher à voir clair dans le processus de mise en œuvre de cette réforme structurelle du secteur de la décentralisation. Lorsqu’on démarre un véhicule et que l’on sent des bruits dans le moteur, on ne fonce pas, on s’arrête pour voir l’ampleur de la panne avant de prendre une décision.

À bon entendeur…

Barnabas OROU KOUMAN BOK

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