TOURISME AU BENIN : Quand la cité lacustre de Ganvié se noie devant Abimbola!

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TOURISME AU BENIN

Quand la cité lacustre de Ganvié se noie devant Abimbola!

Encore appelée la Venise de l’Afrique, la cité lacustre de Ganvié est l’un des points d’attraction qui focalisent l’attention d’assez de touristes expatriés tout comme celle des nationaux. Ce village situé sur le lac Nokoué émerveille ses visiteurs par la vie qui se déroule sur cette étendue d’eau comme sur une terre ferme. En promenade dans la cité lacustre de Ganvié, l’ardeur et le chant des pêcheurs suscitent chez chaque visiteur admiration et appréciations, de même, le spectacle des piroguiers debout à l’extrémité de leurs pirogues comme dans un jeu de maîtrise d’équilibre provoque peur et stupéfaction ainsi que l’alignement des cases sur pilotis qui révèlent tout le talent d’un peuple doué. Impossible de se contenir face à l’animation quotidienne du marché flottant de Havê qui draine marchands et acheteurs mouvant à la surface de l’eau au moyen de petites pirogues bien achalandées. Ganvié est tout simplement l’expression de la vie à l’état naturel sur un cours d’eau dont les fruits nourrissent un vaillant peuple qui ne comprend que le langage de l’eau.

Cependant, la visite de cette cité lacustre dont la réinvention est l’une des priorités du gouvernement de Patrice Talon, devient de plus en plus fastidieuse et répugnante. Une visite fastidieuse et répugnante pas parce que la cité a perdu ses attraits touristiques de tous les temps, mais tout simplement parce que certains individus assoiffés de gain facile s’organisent en réseau pour escroquer chaque visiteur.

Ainsi, malgré la présence des guides touristiques du ministère du tourisme et de la culture, qui sont sensés aider les touristes à accomplir les formalités depuis l’embarcadère d’Abomey-Calavi jusqu’à la fin de la visite de cette merveilleuse cité, ces individus mal intentionnés s’improvisent négociateurs des barques motorisées dont ont besoin les visiteurs, en majorant exagérément le coût du voyage. Par conséquent, pour une visite de deux à trois heures de temps, on oblige les touristes à payer entre 150 000 et 300 000f Cfa pour la barque motorisée. Or, les propriétaires de ces barques ne prennent qu’une infime partie de ces faramineuses sommes.
Pour accomplir leur sale besogne sans coup férir, ces jeunes empêchent les visiteurs d’aller directement négocier les barques auprès de leurs propriétaires bien qu’étant présents sur les lieux. Cette situation et bien d’autres déviances notées lors de nombreux voyages dans la cité lacustre écornent l’image de la Venise d’Afrique.

Alors, le ministre Jean-Michel Abimbola doit agir pour la réorganisation des acteurs qui interviennent dans la chaîne du tourisme au niveau de l’embarcadère d’Abomey-Calavi afin de sauver Ganvié qui se noie à petit coup à cause de l’appétit insatiable de certains jeunes.

Edouard ADODE

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