TOURNÉE MUNICIPALE SUR LA CHERTÉ DE LA VIE : Les populations des trois arrondissements de Parakou désintoxiquées

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Stop et fin de la tournée municipale sur la cherté de la vie à Parakou. Pendant trois jours, du mardi 24 au jeudi 26 mai 2022, une délégation de la mairie conduite par le Deuxième Adjoint au Maire (Dam) Moustapha Orou Gankou a parcouru les trois arrondissements de la ville de Parakou à la rencontre des populations à la base. L’objectif était d’éclairer la lanterne des citoyens sur les causes de la cherté de la vie ainsi que les mesures d’atténuation prises par le gouvernement.

Ainsi, à chacune des étapes du périple, l’autorité municipale appuyée par les chefs des différents arrondissements et le directeur départemental Borgou-Alibori de la Soneb, a expliqué que la cherté de la vie est favorisée par trois grands éléments. Il s’agit notamment de la pandémie du coronavirus qui a fragilisé les grandes usines de production dans le monde, la guerre ukraino-russe dont les effets se font ressentir dans tout le monde et le terrorisme qui prévaut en Afrique de l’Ouest. Face à cette crise, le gouvernement a pris des mesures sociales très courageuses afin d’aider ses citoyens. « Avec l’avènement de la Covid 19, le gouvernement a investi dans un premier temps un peu plus de 15 milliards et comme si cela ne suffisait pas, 6 milliards ont été encore consentis pour soulager les peines des populations. Les artisans et les entreprises du privé ont été également soutenus par le gouvernement. Face à la guerre ukraino-russe, des mesures ont été prises », a fait savoir le directeur départemental Borgou-Alibori de la Soneb Char-Habilou Mama. À l’en croire, « le gouvernement a exonéré purement et simplement cette activité notamment dans la fixation des prix. Quant au riz, le gouvernement a réduit sa part de la Tva de 80%, ce qui veut dire qu’il prélève désormais environ 3% au lieu de 18%. Il en est de même pour les hydrocarbures où un grand investissement a été fait. Dans un premier temps, il a été consenti 5 milliards de nos francs par mois pour pouvoir baisser le prix des hydrocarbures et cet investissement est même allé jusqu’à 10 milliards pour soulager les peines de nos populations ».

Selon le directeur départemental de la Soneb, le secteur agricole n’a pas échappé à cette aide de l’État. Le gouvernement et les faîtières des producteurs ont investi 55 milliards pour faire baisser le prix des intrants. Le but étant de motiver les producteurs à renforcer la production.

À la fin des explications, les autorités ont invité les populations a aidé gouvernement en dénonçant les commerçants véreux qui cherchent à tirer un grand profit de cette crise. Il leur a été également demandé d’aider le gouvernement à lutter contre la sortie frauduleuse des intrants agricoles.

Du troisième arrondissement en passant par le deuxième et le premier, les populations de Parakou ont salué cette initiative de la mairie qui leur a permis de s’exprimer sans langue de bois et de faire des propositions pertinentes à l’État central pour aider le pays à mieux gérer cette conjoncture.

« J’ai apprécié cette manière qui a consisté que l’équipe gouvernementale descende au niveau des communes et à partir de là, le relais donné aux maires qui sillonnent les arrondissements. Il fallait cela pour permettre à la population de mieux comprendre et de cerner l’action gouvernementale. Cependant, il faut dire qu’il y a des mesures urgentes que le gouvernement doit prendre pour éviter ce genre de surenchère dans les marchés. Il faudrait qu’à partir du ministère du Commerce, et celui des Finances, les gens puissent faire cette réforme-là qui permettra de préparer les opérateurs économiques sur la nécessité d’afficher désormais les prix des articles comme cela se fait dans certaines boutiques et certains supermarchés (…) », a proposé Ibrahima Zoumarou, un habitant du troisième arrondissement. Et de poursuivre, « je demande au gouvernement de ramener le corps des contrôleurs des prix qui a été supprimé entre-temps, car leur présence est très importante actuellement. Chaque jour, ils sont sur le marché ou envoient leurs représentants qui sondent les prix et au finish les agents interviennent sur le terrain pour régulariser la situation ».

De son côté, Roseline une habitante du 1er arrondissement a suggéré le retour de l’Onasa qui entre temps en période de crise permettait de prévenir la famine en cédant à un prix abordable, les produits agricoles notamment les céréales, aux populations. Aussi a-t-elle proposé au gouvernement, la création d’usines qui emploieront les jeunes au chômage.

Samira ZAKARI

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