TRES FAIBLE PARTICIPATION DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE A L’EVALUATION INTELLECTUELLE
Mahougnon Kakpo a essuyé son premier soufflet de l’an
. La réaction du ministre attendue
Les enseignants de Parakou regroupés devant le lycée Mathieu Bouké
A l’instar de leurs homologues du primaire, le samedi 12 janvier dernier, les enseignants du secondaire toutes catégories confondues étaient appelés à se soumettre à une évaluation intellectuelle initiée par leur ministre de tutelle le professeur d’université Mahougnon Kakpo. Contre toute attente, les enseignants ont brillé par leur absence dans les salles de compositions apprêtées pour la circonstance sur toute l’étendue du territoire national. Mais au même moment, ils ont répondu massivement présents devant les centres de composition en spectateurs. Ailleurs, d’autres ont même usé des pratiques obscurantistes pour interdire l’accès de certains centres de composition aux enseignants et aux superviseurs.
Dans les centres où l’évaluation s’est déroulée, l’intérieur des salles étaient clairsemé ou quasi vide. Les quelques uns qui ont daigné répondre à l’appel de leur ministre sont pour la plupart des autorités des collèges et des lycées. Au lycée Mathieu Bouké de Parakou, sur 784 inscrits, seulement une dizaine d’enseignants était dans les salles pour le seul centre de toute la commune. Alors que des milliers d’enseignants ont fait le pied de grue devant le lycée jusqu’à la fin des épreuves. La situation est identique partout dans les autres centres avec quelques nuances par endroit.
Vu le taux de participation à cette évaluation, ce qui s’est passé le samedi dernier est un véritable affront à l’endroit du ministre Kakpo. Cet acte des enseignants ne doit pas rester sans réaction de l’autorité. Car, le respect de l’autorité, cette valeur précieuse doit être restaurée dans la nation.
Encore que cette évaluation permettrait a priori de remettre les pendules à l’heure dans ce secteur qui souffre énormément des tas de certains soi-disant enseignants, la réaction du ministre est donc attendue. Cette évaluation bien pensée devrait servir de baromètre pour sonder la profondeur de la plaie de l’école béninoise pour un pansement adéquat. Ce refus des enseignants de se faire évaluer peut être considéré comme un signe de la peur d’éventuelle découverte de certaines carences de certains professeurs.
Mahougnon Kakpo doit réagir dans l’immédiat pour ne pas laisser impayé ce premier soufflet de l’an qui lui a été administré.
Edouard ADODE