TUMULTE AUTOUR DE L’EVALUATION DIAGNOSTIQUE
Syndicalistes divisés, enseignants embarrassés !
Dans moins de 72 heures, les enseignants reversés depuis 2008 devront prendre part à l’évaluation diagnostique annoncée par le pouvoir dans le but d’identifier leurs besoins en formation.
Mais jusque là, difficile d’affirmer que cette évaluation se déroulerait dans les meilleures conditions. Puisqu’au moment où le gouvernement reste ferme sur sa position, dans le rang des enseignants concernés, l’heure est à la confusion. Ces enseignants sont visiblement embarrassés et troublés par le tumulte qu’on note autour de la tenue ou non et de la pertinence ou non de cette évaluation.
Pendant que le gouvernement utilise tous les moyens possibles pour expliquer le but de cette évaluation tout en clamant haut et fort sa bonne foi, les syndicalistes chargés de défendre l’intérêt de leurs syndiqués ont de la peine à accorder leur violon face à ce sujet brûlant. D’un côté, certains syndicalistes tentent de convaincre leurs syndiqués avec des arguments qui sont loin d’emporter la conviction de ces derniers en ce qui concerne la suite promise à cette évaluation. D’un autre côté, la voix tonitruante des secrétaires généraux du même moule que Kassa Mampo, retient l’attention des enseignants qui vivent des nuits blanches depuis l’annonce de cette évaluation. Pour ces secrétaires généraux qui envahissent les réseaux sociaux, il n’est pas question de participer à une quelconque évaluation tablée, car selon ces derniers, ce qui est miroité une fois le diagnostic fait, est un véritable cheval de Troie pour mettre en mal la carrière de ces agents.
Dans cette cacophonie totale, les enseignants restent partagés et traumatisés au quotidien. Par conséquent déboussolés, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Ainsi pour l’heure, difficile de deviner ce qui se passerait dans quelques jours dans le système éducatif au Bénin.
Évaluation diagnostique du 24 août prochain, grand fiasco pour le gouvernement face à l’unité des faibles ou la soumission d’employés dépourvus de toute arme de défense face à un employeur très puissant, bien malin qui pourra le dire.
Édouard ADODE
